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0017 Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1
Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1 / Page 17 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000277
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de puits ou carez (garez) ont été ouverts et vont å la rencontre des nappes ou des infiltrations qu'entretiennent les rares pluies de l'été ou la fonte des neiges du Safed-Koh. Certains de ces carez suivaient la limite des argiles, sous les conglomérats du plateau, mais ce dernier est de si faible étendue que le bassin de réception des pluies n'a pu alimenter les nappes que d'une manière irrégulière. D'autres suivent la bordure du Tchapriar; lå aussi, les infiltrations sont trop variables pour assurer aux habitants une ressource régulière.

Si l'eau d'irrigation manque, l'eau d'alimentation n'est guère plus abondante et son approvisionnement reste un problème capital pour le pays. Il existe bien des sources au pied des plateaux ; mais, venant de la profondeur du sol, elles sont chaudes et séléniteuses, donc indigestes. Trois d'entre elles donnent une eau å peu prés potable ; l'une, en bordure du village, entre ses dernières maisons et la mosquée qui en occupe le coin Nord-Est, est la plus fréquentée. Une autre surgit au pied du plateau, non loin du grand site de Gär-Naô ; mais, trop éloignée, elle est délaissée. La troisième est au large de Tapa-Kalan, entre ce dernier et la pointe Sud-Est du village, au milieu des argiles vertes mises å nu par l'érosion profonde des conglomérats. Non loin de lå, au Sud, s'étale une petite mare résultant de l'épandage du carez voisin. C'est en cet endroit que nous avons puisé durant nos fouilles.

Une résurgence des eaux de Gär-Naô, entre ce site et le village est utilisée comme lavoir. Enfin, une source jaillit du sol å l'Ouest de la mosquée et la traverse d'un ruisselet tiède servant aux ablutions des fidèles. Cette eau n'est pas potable et les indigènes, bien que leurs bêtes de somme s'en accommodent, la considèrent dangereuse å boire et la soupçonnent chargée de sels métalliques. A sa sortie de la mosquée, ce filet d'eau se déverse dans une mare bordée de lauriers-roses constituant un réservoir pour les besoins de l'irrigation.

Le bois fait totalement défaut dans le pays. Comme il est abondant dans le haut Tchapriar et le Safed-Koh, les Bédouins Chénouaris ou Djadjis en descendent, de temps å autre, des madriers ou des portes prêtes å poser. Quant au bois de chauffage, il provient du Laghman, d'où il est apporté par les nomades.

Les arbres fruitiers sont non moins rares et réduits å quelques mûriers ne dépassant guère la taille de gros arbrisseaux. Telles sont les ressources actuelles du pays. On peut donc être surpris, å l'idée d'une si faible capacité productive, d'y rencontrer tant de fondations bouddhiques.

Le nombre de celles-ci, par comparaison avec ce que disent du Kapiça les pèlerins chinois, justifierait la présence en cet endroit de milliers de moines, å l'époque, naturellement, où les monastères devaient être habités et en plein développement.

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