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0066 Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1
Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1 / Page 66 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000277
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— S8

temps, une autre couche de chaux les recouvre, restaure les façades et permet une nouvelle décoration. Certains stupa de Deh-Ghoundi ou Pratés n'avaient pas moins de sept de ces enduits superposés et peints.

En tenant compte des observations ci-dessus, j'ai été conduit å supposer comme il suit l'évolution et la succession des stupa dans les sites de Hadda, succession concordant d'ailleurs avec l'impression laissée par les particularités de leur construction comme leur place dans la fondation bouddhique :

I. St. en brique crue ou schiste, trapus, enduits de chaux, façades nues, les plus anciens;

  1. St. en brique cuite ou béton, enduits de chaux, façades nues; un seul corps carré ;

  2. St. en brique cuite ou schiste, revêtus de stuc, façades nues ; un corps carré ;

  3. St. en schiste, revêtus de stuc, chapiteaux campaniformes ; un corps carré;

  4. St. en schiste, revêtus de stuc, chapiteaux corinthiens ; un corps carré ;

  5. St. en schiste et moellons ou pierre de taille, revêtus de stuc, chapiteaux corinthiens ; un ou plusieurs corps carrés et cylindriques ;

  6. Probablement en dernier : st. å corps supérieurs polygonaux.

Les grands stupa principaux des sites, autour desquels se groupent les petits, paraissent naturellement plus anciens que ceux-ci. Or, en certains endroits, ils sont au contraire de construction plus récente (TK, i et C, I), étant élevés sur des édifices qu'ils recouvrent et protègent comme une relique. Honigberger soupçonnait déjà cette disposition que confirment nos fouilles ; et si Ch. Masson ne nous a pas laissé à ce sujet d'observation définitive, cela tient â sa hâte d'atteindre les reliques, sans se soucier de contrôler la structure de ces édifices.

En tous cas, la construction en pierres de taille des grands monuments n'infirme nullement les conclusions relatives à la succession des édifices, telles qu'elles sont formulées ci-dessus.

J'insiste sur ce fait incontestable que seuls nos stupa en schiste rappellent par leurs formes ceux de Sånchi, Chakpat, ou Manikyala ; que les formes sveltes, élancées, aux lignes fuyantes et pourvues de plusieurs étages, en un mot nos stupa composites du Gandhåra et du Nagarahåra sont d'une architecture propre å ces contrées et représentent une interprétation hellénistique de l'architecture indienne, qu'ils sont en somme indo-hellénistiques.

Voici les observations qu'inspirent nos stupa telles qu'elles se dégagent de l'étude qui précède, des dispositions décrites dans la deuxième partie de cet ouvrage, ou de l'impression laissée par leur aspect au moment des fouilles :

  1. L'emploi du schiste semble un reste de traditions tendant à se perdre ;

  2. Les stupa en brique ou en schiste semblent les plus anciens ;

  3. Les crépis de chaux ont précédé les revêtements de stuc ;

  4.  Élégance des lignes du stupa qui deviennent fuyantes par superposition d'étages en retrait l'un sur l'autre;

  5. Sobriété du décor ;

  6. Réminiscence d'ordres persans ;

  7. Prédominance des ordres grecs, surtout corinthien ;

  8. Superposition des ordres, jusqu'à leur confusion ;

  9. Interprétation large des traditions architecturales ;

  10. Rapidité d'exécution ;

             
         

-_-

 
   

MM.