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0016 Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1
Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1 / Page 16 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000277
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g et h, ruines d'un stupa;

  1. petite colline de décombres ;

  2. monastére;

  3. stupa isolé ; 1, monastére;

  4.  stùpa et monastére ;

  5.  o, p, petites stations fouillées.

Quant à Bordj-i-Kafariha, il apparaît comme un énorme stupa dont le pied est enseveli sous ses éboulis. Il est entouré de petites topes en dômes supposés être des constructions isolées les unes des autres et éboulées sur place. Il serait intéressant de sonder cet emplacement, car on peut y trouver non seulement des objets intéressants, mais encore une disposition curieuse.

Je dois signaler en outre que le village lui-même empiéte sur des ruines. Au Sud-Ouest, il est visible que les décombres proviennent de maisons en pierre ou en terre battue, mais à l'extrémité Est, Masson a signalé la présence de statues. Dans tout l'espace compris entre ces deux endroits, apparaissent sur le sol les traces de murs en pierre, trop réguliers pour être modernes. En somme, toute la partie Sud du village reposerait sur des ruines étendues et compactes.

Les ressources de ce district sont médiocres.

Le village de Hadda n'a guère que cent cinquante maisons dont quelques-unes du quartier méridional sont entourées de larges enceintes oiz les bédouins, le soir venu, rassemblent leurs troupeaux. Au printemps, cela se vide et Hadda n'est plus réduit qu'à la partie du village habitée par des paysans, quelques tisserands et cinq ou six marchands.

La population tire tous ses moyens d'existence soit des caravanes qui transportent les marchandises de Kaboul à Peshawar et inversement, caravanes qu'elle pourvoit de bêtes de somme, soit de la culture. Les champs sont répartis en bordure des plateaux et disputés au cailloutis des vallées. On y cultive surtout des céréales et, la moisson levée, des pastèques et des melons — dernières ressources de ce pays désolé.

A considérer le nombre des anciennes fondations bouddhiques et leur importance, on est en droit de se demander si le village et ses environs furent toujours aussi pauvres que maintenant.

Or, il est incontestable, à l'examen du terrain, que la zone cultivée fut plus étendue qu'elle ne l'est de nos jours, mais à une époque que l'on ne peut fixer. On voit de larges espaces limoneux et étagés notamment aux environs de Gar-Naô, de Chakhil-i-Ghoundi, de Tapa-Kalan et de Pratés (voir carte, fig. 2), que l'on peut assurer devenus désertiques par manque d'eau d'irrigation. On peut même dire que les surfaces ainsi abandonnées dépassent la totalité de celles actuellement livrées à la culture.

Au large, tant dans la vallée du Tchapriar qu'au pied des collines, apparaissent quelques champs isolés. Il est fort possible qu'à une époque reculée le désert actuellement recouvert de cailloux, entre Hadda et Djelal-Abad, ait été irrigué par places. Quelques dépressions longues et étroites font supposer, en effet, que des canaux d'irrigation aboutissaient à cette contrée désertique et devaient y déverser une abondance relative.

Que l'eau ait été autrefois moins rare, cela est possible. Maintenant, elle est devenue si précieuse qu'on la recherche activement. Dans ce but, des conduits souterrains reliant des successions