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0015 Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1
Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1 / Page 15 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000277
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indigènes sous le nom de Bordj-i-Kafarihå (Tope-Kalan de Masson). Au Sud-Est du village, se dresse une butte isolée et couverte de ruines représentant une ancienne agglomération.

Trois autres petites vallées, plus longues et plus profondes que la précédente, s'échelonnent vers l'Ouest et convergent non loin de l'autre extrémité du village, morcelant le plateau en cet endroit. Sur la rive droite de la première et à 30o mètres du Tapa-Kalan, est le Tapa-i-Kafarihå. La dernière vallée, plus importante que les autres, scie littéralement le plateau. A sa naissance et en bordure du Tchapriar, se trouve Bagh-Gaï. A mi-chemin, elle passe au pied de Gar-Naô et, à son embouchure, contourne un ressaut élevé, couronné de ruines étendues, bordé d'une ligne de stupa dominant la plaine de cailloutis, face à Djelal-Abad.

Au large, surgissent de cette plaine, au millieu des cailloux, trois petites collines, a, b, c, percées de part en part de grottes spacieuses et régulières. D'ailleurs, de telles excavations, mais moins

régulières, abondent au-dessous de chaque fondation bouddhique et même au loin de celles-ci, pour peu que le profil du plateau se relève. La nature géologique du sol se prête, il faut le dire, admirablement à de telles excavations. Le plateau est en effet couronné d'une couche épaisse (S à 6 métres) de poudingue et de conglomérat surmontant des argiles vertes encore plus épaisses ou des sables gris se perdant en profondeur. Le profil s'adoucit au voisinage de ces derniers, mais le front des poudingues se redresse brusquement à la limite des deux formations. Les flancs sont encombrés le plus souvent par les éboulis que suscitent des diaclases verticales. La présence de grès très friables, se creusant aisément, facilite beaucoup le travail de la roche; aussi est-ce à ce niveau, au-dessous des poudingues constituant un toit solide aux grottes, que les excavations ont été pratiquées.

La surface du plateau est pleine d'aspérités scoriacées suscitées par l'érosion du sol. Elle était autrefois recouverte par places de blocs isolés, spongieux, qui, en constituant comme nos meu-

lières d'excellents matériaux de construction, furent recherchés pour l'édification des murs et des stupa. La maçonnerie qu'ils donnent est si tenace qu'il est encore difficile d'entamer ce que l'érosion en a laissé subsister, bien que le ciment soit uniquement constitué de boue.

Au delà du Tchapriår, dont le lit caillouteux ne mesure pas moins de deux kilomètres de large, se dresse un plateau symétrique du précédent et duquel un bras desséché du torrent détache un îlot où s'étale la station de Pratés, face au Tapa-Kalan.

Telle est la disposition et la répartition, au voisinage de Hadda, des principales stations bouddiques explorées, choisies parmi la trentaine de tertres de décombres répartis jusqu'à Sultanpour

(Io kms. vers l'Ouest) ou jusqu'aux gorges de Dar-Ounta. Beaucoup de ces ruines sont marquées par les restes de stupa monumentaux, mais leur dégagement a été retardé, car il m'a semblé que leur exploration devait être moins productive que celle des sites sur lesquels mon choix s'est arrêté (voir la préface). Les autres ont été négligées, sauf quatre ou cinq d'entre elles où des sondages et des fouilles n'ont rien rendu. Ce sont (voir fig. 2) :

  1.  la plus intéressante par son étendue et où des fouilles pourraient peut-être donner quelques résultats. Elle recouvre une surface d'environ un hectare. Les ruines de six stupa de grande taille sont apparentes (Tapa-Safed de Masson) ;

  2.  petite station avec un stupa et un monastère;

  3.           id.   id.