National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0031 Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1
Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1 / Page 31 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000277
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

 

— 23 —

relief, isolées par des entailles profondes. Leur face antérieure n'est qu'un bandeau plat, parfois évidé. A leur extrémité, la surface de jonction, les réunissant aux encoignures, est arrondie et

cannelée parallèlement à chacune des courbes, ce qui détermine une maille losangique (fasc. II, pl. 21, g). Au-dessous des spirales, le coin du chapiteau est enveloppé d'une feuille d'acanthe d'encoignure dont l'extrémité retombe le plus souvent en avant (fasc. II, pl. 20, c, d).

Nous voyons aussi, mais rarement, la spirale des volutes terminée, à son centre, par une feuille ou une tête d'animal (fasc. II, pl. 26, d, e et fig. 5, e).

La partie supérieure est consacrée à l'abaque. Celui-ci s'allonge en pointe, suivant la diagonale, et cette corne est accentuée non seulement par le sillon du chapiteau isolant aussi les volutes, mais par un développement lui faisant dépasser la surface réservée aux acanthes.

L'abaque est divisé longitudinalement en deux ou trois bandes par un ou deux sillons parallèles ; l'une d'elles est souvent ornée de chevrons, de torsades, etc.

Comme on le voit, ces chapiteaux, jusque dans leurs moindres détails, sont nettement corinthiens, mais d'une exécution peu soignée.

Ils ont perdu leur pureté de style, toujours pour cette raison,. qui explique ici la décadence apparente des lignes classiques, partout oiz on l'observe, qu'ils ont été adaptés aux traditions bouddhiques. Ainsi, dans certains chapiteaux, les extrémités retombantes des acanthes semblent vouloir interpréter l'arbre de la Bodhi, en abritant un Bouddha en miniature dans l'attitude de la méditation. Il ne faut peut-être pas voir là une réelle décadence, c'est-à-dire une évolution régressive, mais bien une adaption. Le plus souvent, l'harmonie et la pureté des lignes du chapiteau laissent à désirer ; mais c'est un défaut commun à tous nos objets en stuc, cette substance semblant avoir été choisie uniquement pour permettre un travail hâtif. C'est d'ailleurs l'impression dominante qui se dégage de l'examen de tous nos monuments, surtout de leur ornementation.

Il arrive que les chapiteaux présentent quelques singularités modifiant leurs lignes primitives, par exemple :

I. La feuille située à l'angle des volutes les recouvre et son extrémité, appliquée contre le chapiteau, ne retombe pas en avant.

  1.  Le lobe central du médaillon — et c'est le cas le plus fréquent — ne retombe pas non plus.

  2.  Un Bouddha en méditation ou un autre personnage accroupi à l'orientale est abrité sous les extrémités retombantes de la feuille centrale et du médaillon, très rarement sous celle des feuilles latérales (fig. 4, d et fasc. II pls. 20, d, 21, a et d).

  3.  Les extrémités retombantes, sont très dentelées (fig. 4, f.)

  4.  Les volutes sont bifides. Deux seuls cas de ce genre se sont présentés à Hadda. Ces chapiteaux, d'un type fréquemment rencontré ailleurs, par exemple â Spalato I, à Cherchell, etc., provenaient de TK, 68. On y voyait trois rangées de petites feuilles, une médiane et deux latérales ; derrière la première acanthe latérale, plus petite que les autres, s'élevait, penché légèrement vers l'extérieur, un stipe cannelé en longueur, terminé par un noeud marqué d'une couronne de folioles portant une rangée de saillies en U. De là s'élançaient, en divergeant, les deux volutes : une grande vers

I . E. HÉBRARD ET I. ZEILLER, Spalato, le palais de Dioclétien, Paris 1912.