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0027 Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1
Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1 / Page 27 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000277
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— 19

Pilastres (Antes). Le pilastre est anguleux, mais, en certains cas, le fût est arrondi. Il n'est en relief que de quelques centimétres, et, aux angles de l'édifice, enveloppe les encoignures, donc s'applique, en cet endroit, sur deux faces contiguës.

Le socle est ionique, simple, c'est-à-dire sans scotie, sauf en un cas, représenté dans B, I2, oú, à cet élément ionique, fait suite un large plateau destiné non seulement au fût, mais aussi aux arcatures des niches. Le profil est celui d'une base à scotie.

Le fût est généralement fuyant vers le sommet et porte trés souvent, à sa face antérieure, le symbole (ou ornement) en H.

Symbole en H. — Je désignerai ainsi, au cours de ce travail, le dessin en forme d'H tracé en creux ou dessiné à l'encre noire sur certains fûts de pilastres. Et je suis conduit à lui attribuer une valeur symbolique, du fait qu'il n'est pas indifféremment sur tous les stupa, et, dans le même édifice, sur tous les pilastres. Enfin, il n'est pas uniquement réservé aux pilastres, puisque l'un des escaliers du stupa B, 7o en possède sur sa rampe en margelle.

Aucun stupa n'en montre sur ses pilastres ronds ou campaniformes et les corps cylindriques en sont me semble-t-il toujours dépourvus. C'est donc un signe uniquement réservé aux corps carrés et à certaines autres parties des soubassements.

Il est aussi à remarquer que les stupa de très grande taille n'en ont presque jamais ; il serait donc tracé surtout sur les édifices secondaires.

Le plus souvent, sa forme est exactement celle d'un H, mais la barre transversale se raccorde avec les jambages de sorte qu'elle apparaît comme formée par deux concavités opposées. Les jambages s'effilent à leurs extrémités.

Ces deux concavités sont plus ou moins éloignées; dans certains cas elles se rapprochent au

point de se confondre ou de n'être plus distantes

n

n

que de quelques centimètres, comme par exemple dans le stupa TK, 3 ; en d'autres cas, elles s'écartent presque jusqu'à l'extrémité des jambages.

Je suppose que c'est la un signe provenant, à son début, de l'évolution ou de la déformation mala

droite d'une figure ou d'un objet, et sa significa- (-4\1 tion se serait progressivement perdue. J'ai re-

;-,

2~

FIG. 3 bis. — Variations du pilier de babalustrade,

cherché, au cours des fouilles, quelle pourrait en être l'origine, de quelle forme il pourrait dériver et voici

l'explication me paraissant la plus logique et la plus satisfaisante : ce serait simplement l'interprétation du dessin, en projection, d'un pilier de balustrade (fig. 3 bis) t.

Le pilier le plus simple, le plus fréquemment rencontré aux cours des fouilles de Hadda (TK, 1, TK, 68, K, 1), rappelle en plus petit, le pilier polygonal d'Ajantå, de Bhäjd 2, etc., mais renforcé à ses deux extrémités (fig. 15, c), par un arrêt des chanfreins et une saillie antérieure en demi-cercle donnant l'esquisse du socle et du chapiteau. Que ce demi-cercle, dans un dessin maladroit, soit

aboutissant à la représentation du symbole en H.

I. Dans l'architecture grecque, on le trouve cependant comme ornement sur le bombement des modillons, c'est un sillon à fond plat terminé à chaque extrémité par un avancement semi-circulaire (par exemple à Cherchell ou à Palmyre ; cf. «'. Simpson J. R. B. A., 1893, p. 107 et 8, II, 547). Nous retrouvons cet ornement dans la fig. 15, d.

2. K. de CODRJNGTON, L'Inde ancienne, pls. 4, 5, 29 à 33 (trad. J. Locquin).