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0056 Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1
Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1 / Page 56 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000277
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Or, ces pierres sont différentes de celles qui ont servi aux sculpteurs pour leurs compositions. Ces derniéres sont des schistes verts siliceux se délitant plus difficilement que les autres et ont, de ce fait, plus de cohésion. Certaines d'entre elles, très siliceuses, ont perdu toute fissilité. Ce sont les mêmes, de Taxila å Hadda, aussi devenait-il important d'en connaître le gîte. Toutes mes recherches en ce sens ont été infructueuses. Les roches ont été examinées soit aux environs de Djelål-Abåd, comme sur la route des Indes. Dés la vallée du Counar, donc quelques kilométres å l'Est de Djelål-Äbad, vers le Nord et l'Ouest, dominent les gneiss grenatiféres, d'allure stratifiée, renfermant des bancs puissants de cipolins. Vers l'Est, s'étendent les schistes, mais si dépourvus de cohésion qu'on peut les affirmer différents de ceux des sculptures. On est donc en droit de supposer les gîtes d'où proviennent ces derniéres roches, éloignés de Hadda et il ne serait pas surprenant que toutes les sculptures provinssent d'un district hindou unique où auraient vécu des colonies d'artisans sculpteurs t. Nous ferons en temps voulu, å ce sujet, des remarques justifiant aussi cette hypothèse, remarques inspirées par les différences de technique et de facture que présentent les objets en schiste et en stuc.

Taille des pierres (fasc. II, pl. i8). — Les appareils de pierres sont intéressants, surtout par la forme donnée å la taille. Celle-ci est exécutée sur la partie extérieure. A l'opposé, la pierre est

brute et s'allongeait le plus souvent en

Ftc. 30. — Pierres

de taille de bases et d'entablements :

a, coin d'un entablement ; b, pierre unique de base ; c, base à trois rangs de pierres superposés.

pointe pour être coincée dans la maçonnerie (fig. 28).

Les pierres de façades sont taillées en carrés ou rectangles (TK, 68 et TK, 141) ; celles des petits stupa ont la hauteur du corps qu'elles servent å édifier, c'est-å-dire celle des pilastres, et dans la base ou l'entablement, celle des moulures. Les largeurs sont très irrégulières, aussi semblent-elles appareillées sans autre souci que d'obtenir une surface plane.

Les pierres des bases ont le tore préparé par un

chanfrein de l'arête et isolé au-dessous, par une rainure en grain d'orge le séparant de la plinthe (fig. 34).

Celles que l'on destinait aux congés étaient simplement chanfreinées (fig. 30) ; l'inclinaison variait avec la

hauteur du congé, mais le plus souvent, elle était déterminée par les variations d'épaisseur donnée au stuc.

Règle générale, toutes les petites moulures sont taillées dans un bloc long et mince, toutes les grandes dans des pierres indépendantes superposées ou ajustées par la suite. Par exemple, dans le stupa TK, 68, où les tores sont larges, la base est obtenue par la superposition de trois pierres distinctes : l'une pour la plinthe, l'autre, chanfreinée sur ses deux arêtes pour le tore, et la troisième chanfreinée simplement å son arête supérieure pour le congé (fig. 30).

Les pierres destinées aux pilastres sont de beaucoup les plus intéressantes, car dans la partie réservée aux chapiteaux se révèlent plusieurs écoles.

Ce sont des blocs rectangulaires présentant, en relief, un schéma du pilastre : chapiteaux et socles seront taillés dans un parallélipéde avec des saillies de quatre centimètres environ et le fût

I. Vraisemblablement le Swat où l'on trouve des roches rappelant celles des bas-reliefs schisteux.

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