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0053 Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1
Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1 / Page 53 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000277
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45 —

           
 

D'une manière générale, on peut assurer qu'un corps carré surélevé suppose à sa surface des statues de Bouddha en marche et des niches cintrées, par conséquent une superposition de pilastres. Il est possible que ces niches aient abrité des scènes de la vie du Bouddha ou des représentations de légendes, mais aucune d'elles n'ayant été trouvée en place, alors que presque tous nos corps inférieurs étaient bien conservés, on est en droit de conclure que ces scènes devaient orner de préférence les étages supérieurs qui ont été les premiers détruits, naturellement.

Une pareille hypothèse s'explique aisément par la raison que la partie inférieure du stupa étant cachée ou peu apparente, n'avait pas besoin de cette ornementation qui, normalement, devait être réservée aux endroits les plus visibles de l'édifice.

Comme Jaulian, Hadda possède quelques stupa ornés d'atlantes. Ceux-ci sont taillés dans la pierre ou exécutés en stuc: Ils sont disposés par groupes de deux ou séparés alternativement par u n éléphant ou un pilastre. Aux angles, leur sont associés des lions, disposition rappelant encore celle de Jaulian.

Le socle d'atlantes est une adjonction superflue aux lignes du stupa, ne faisant pas traditionnellement partie de son architecture. Un bandeau en retrait, avec des amours portant une guirlande, supporte le stupa, qui, ainsi, ne repose pas sur le sol. Cette disposition est donc bien celle d'un soubassement, construit à un édifice qui en est déjà pourvu. Dans l'esprit du constructeur, le soubassement du stupa est entré dans sa ligne architecturale et n'en est plus un auxiliaire mais bien un élément indispensable.

       

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MATÉRIAUX EMPLOYÉS.

           
 

Du fait de la pauvreté du pays en matériaux, ceux que l'on a employés dans la construction des stupa ne sont pas variés. Le plus souvent, on a fait appel aux mêmes qui ont servi à l'édification des murs : galets ou moellons de taille variées et recueillis dans la vallée voisine, pierres du plateau, provenant de sa surface oú l'altération du conglomérat les a réparties. Ces dernières sont très recherchées à cause de leur rugosité les rendant très adhérentes les unes aux autres dans la maçonnerie. Le mortier qui les unit est toujours de la boue extraite de la vallée aux endroits oiz des alluvions fines se substituent au cailloutis.

La maçonnerie ainsi faite est très résistante par suite de l'élasticité de la boue, aussi n'y voit-on jamais la moindre fissure. Les tremblements de terre, cependant fréquents dans le pays et parfois violents, ne l'ont pas démolie; seule une érosion lente en a raison. Le vent et la pluie enlèvent en effet superficiellement le ciment de boue; finalement, les moellons se détachent de la maçonnerie et en tombant, se répartissent au voisinage de l'édifice.

Dans la station de Chakhil-i-Ghoundi, les galets utilisés dans la construction du stupa principal ou de ses soutènements étaient de petite taille et si bien calibrés que la maçonnerie devenait un véritable béton. A la partie supérieure de ce dernier, comme à divers endroits de la surface du Tapa-Kalan, existait un béton de cailloux et de chaux d'une telle résistance que la pioche l'entamait très difficilement.

La brique crue a été employée, mais rarement ; il semble qu'elle ait été réservée à la construction des premiers édifices, puis de quelques toitures en terrasses. Le stupa TK, i a, était construit de grands carreaux crus. Quant à la brique cuite, bien que rare, elle est plus fréquemment

       
         
       

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