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0084 Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1
Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1 / Page 84 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000277
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Ale

76

NICHE TK, 17.
(II, pls. 7 et 6o, a).

L'ouverture de cette niche mesurait o m. 55 x o m. 57 et o m. 48 de profondeur ; elle n'était pas comme la précédente encadrée de pilastres. Le fond et les parois latérales n'ont plus qu'une double auréole marquant chacune la place d'un Bouddha en relief, rehaussé de couleur, duquel on voit encore les traces de la chevelure peinte en noir. Sur la paroi de gauche, entre le Bouddha et le fond de la niche était peint â l'ocre un moine â manteau rouge tenant en mains une grande fleur de lotus le dépassant de la moitié de sa hauteur. C'était bien le lotus bleu d'Egypte, le Nelumbium, car â une petite distance le fruit caractéristique de cette fleur est dessiné grossiérement (forme en pomme d'arrosoir).

Le visage est vu de profil, les cheveux sont noirs, ras, le nez un peu busqué et une sorte d'écharpe disposée sur le bras gauche, comme une étole, descend jusqu'au bas de la robe. Celle-ci laisse dépasser la tunique de dessous, noire (antara-vdsaka). Aux pieds, le personnage porte des chaussons noirs'. Symétriquement, de l'autre côté, est peinte une zélatrice de même taille, l'avant-bras gauche sur la hanche, la main fermée et tournée en dessus ; le profil est semblable au précédent. La tète est allongée, le crâne pointu et les cheveux sont frisés, ce que l'artiste a traduit par des boucles ondulant le profil de la tête. Une mèche en papillote descend le long des tempes jusque sur les épaules et une natte pend dans le dos. Un peigne est piqué dans la chevelure. Les bras sont ornés d'une série d'anneaux descendant jusqu'aux coudes et les poignets, de bracelets. La poitrine est recouverte d'une écharpe croisée en avant, dont les extrémités sont retenues å la ceinture. Des rubans entourant la taille flottent en arrière. La robe est de couleur blanche avec des dessins en cercles dentelés; le bas, fait d'une étoffe rouge, tombe largement sur le sol, cachant les pieds et traînant en arriére. Le personnage n'avait été qu'ébauché jusqu'au bassin; sa partie inférieure était exécutée directement au pinceau, sans esquisse préalable.

Sous la voûte, deux amours avec des ailes terminées en spirales, tiennent au-dessus du Bouddha une couronne de fleurs rouges piquée, a deux endroits opposés, de fleurs blanches. Ces fleurs sont représentées trés sommairement par des volutes rouges ou blanches rehaussées de courbes noires. Les amours ont les cheveux frisés, tressés en une natte rigide, liée par un ruban comme en portent encore les enfants indigénes ; les bras sont parés d'anneaux et les poignets de bracelets. Leur nudité est atténuée par une ceinture tombant en avant et largement bouclée en arrière.

Le reste de la voûte est orné de pétales rouges isolés, répartis dans les espaces inoccupés.

De part et d'autre de l'entrée, se tenait une divinité assistante dont l'image a été mutilée.

Les figures de cette niche étaient ébauchées â l'ocre rouge puis les traits étaient repris et corrigés å l'encre noire pour obtenir une esquisse définitive et donner du relief aux images.

Les dessins étaient exécutés avec habileté sans autre souci que d'obtenir, d'un jet, l'attitude et les caractéres désirés.

La hâte qu'a mis l'artiste a traduire sa pensée est révélée par l'imprécision des formes et le mépris du détail. Ainsi les pieds ou les mains ont aussi bien trois ou quatre doigts que six. Et aucune

t

r. C'est le chausson en cuir mou dit tchamous, encore en usage dans le Badakchan.