National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0060 Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1
Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1 / Page 60 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000277
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

 

— 52 —

moellons calibrés sur lesquels elles étaient alignées. Le gros de la maçonnerie maintenait cette disposition en équilibre.

Enfin, je dois signaler que pour gagner de la main-d'oeuvre, dans l'édification des stupa, on plaçait, à l'intérieur, d'énormes rocs dont le volume diminuait d'autant celui de la maçonnerie.

DÉCOR DU STÜPA.

Indépendamment des figures et des pilastres constituant l'ornementation courante des stupa, l'on remarque souvent des décors, au trait ou en léger relief, rehaussés ou non de couleurs rouge, jaune ou noire, couleurs qui remédient au manque de relief des moulures quand le stuc n'a pu être travaillé à temps avant d'être sec.

Ainsi, le sillon marquant le tore n'ayant, parfois, pu être creusé, il est indiqué par une bande rouge ou noire tracée au pinceau ; lorsque le rouge ne tranche pas assez, on le rehausse de noir. Le plus souvent, ces traits rouges n'ont d'autre but que d'accentuer le relief en délimitant objets ou ornements par un silhouettage sur la paroi du stupa. Cela est fréquent pour les pilastres et pour les Bouddhas. Il reste à savoir si ce n'est pas là une esquisse rapidement tracée donnant aux modeleurs l'indication d'une forme ou d'un emplacement. Il semble bien cependant qu'en aucun cas le stuc appliqué n'ait mordu sur ces traits, ce qui inciterait naturellement à les considérer comme postérieurs à son application, et ils seraient alors destinés à cerner l'image ; il arrive que les plis d'un vêtement, les ornements d'un chapiteaû, etc., soient également rehaussés d'un trait de couleur, de même que les arêtes d'un abaque ou d'une niche. Cet artifice est imposé par la diffusion intense de la lumière. Il ne faut pas oublier en effet, que tous nos stupa, aussi bien que l'aire sur laquelle ils sont répartis, étaient recouverts de stuc blanc, ou à peu près blanc, que beaucoup de détails des ornements ou les statues étaient dorés, et la réflexion de la lumière était si vive, surtout à la bonne saison, que les ombres devenaient transparentes, estompant ou supprimant les reliefs, dont les détails disparaissent. Ainsi se trouvait atténué ou même supprimé l'effet recherché par les modeleurs. Ils y remédiaient donc en cernant les surfaces en saillie et colorant en rouge ou en noir les endroits creux.

Dans les abaques ou corbeaux surmontant les pilastres, l'extrémité en spirale est parfois indiqué e d'un trait rouge ; les bandeaux sont décorés, de la même manière, de torsades, de triangles, de chevrons, qui, dans nos chapiteaux, étaient généralement dessinés à la pointe dans le stuc encore mou. Ces ornements précèdent les corniches. Les congés sont enduits, eux aussi, de rouge pour bie n accentuer les saillies des listels. Les niches en plein-cintre ou trilobées ont leurs bandeaux divisés en plusieurs zones par des raies parallèles à l'arête interne et l'une d'elles est destinée à recevoir les décors courants. L'intérieur des niches, sous leur voûte, est aussi, mais rarement, recouvert d'ornements ; dans le stupa B, 55, l'arête des niches est rehaussée de rouge ainsi que leur jonction à la surface du stupa et, entre les deux traits, des divisions transversales donnent de petits carrés au milieu desquels un point noir ou rouge voulait vraisemblablement représenter une fleur (fig. 143).

Le congé profond, à angles obtus, précédant toujours le biseau de la plate-forme, est parfois passé, sur toute sa longueur, à la couleur noire. Les espaces situés entre les consoles, dans le renfoncement d'oû elles émergent, sont peints en noir ou bleu, et au milieu d'eux, un espace en blanc est réservé pour une fleur d'églantine dessinée au pinceau, puis passée à la couleur, fleur