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0070 Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1
Les Fouilles de Haḍḍa I : vol.1 / Page 70 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000277
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petite taille ou seulement destinées å des usages domestiques, comme on en voit dans les habitations.

Ces renfoncements ayant donc un caractère religieux, sont de dimensions variables, mais généralement voisines de celles qu'ils ont dans le site de Bagh-Gaï, c'est-å-dire 2 m. 30 ou 2 m. 5o de largeur et de profondeur, dimensions qu'ils ont plutôt tendance å dépasser. Quant å leur hauteur, rien ne permet de l'évaluer, même en fonction de la largeur, car tous les murs étaient démolis, ne laissant parfois que le seuil de ces chapelles. Mais comme les statues qu'elles abritaient n'avaient pas moins de o m. 90, qu'elles étaient aussi souvent de grandeur naturelle, on peut en conclure que les voûtes dépassaient ces tailles. Certaines d'entre elles, dans Gar-Naô notamment, atteignaient des hauteurs démesurées, å en juger soit par le Bouddha assis A, 39, soit par les pieds de statue restés intacts en A, 33 et dont la longueur, de m. 35, dénotait un personnage d'environ 8 m. de haut. Enfin, la majeure partie d'entre elles devait se maintenir autour de deux métres.

On y entrait rarement de plain-pied. Celles que l'on voit en A, 24 et A, 25 sont les seules dont les seuils aient été au niveau du sol. Partout ailleurs, elles étaient å des hauteurs variables, de o m. 3oå o m. 90, et jamais n'apparaissaient au même niveau, mais échelonnées, dans une même série, å des niveaux différents. Le manque de régularité, d'ordre, de symétrie, est un des caractères les plus évidents de nos fondations bouddhiques. Il semble que tout ce que l'on y édifiait l'était sans souci des constructions antérieures. Même nos stupa de Tapa-Kalan, bien que répartis sur une ou deux rangées, ne sont pas rigoureusement alignés. Et c'est le site oú régne le plus d'ordre.

La façade du mur où se trouvaient les chapelles était ornée, sous le seuil de celles-ci, d'une moulure en saillie rappelant, sans toutefois lui être identique, l'entablement des stirpa (fig. 99 et fig. 162). Au milieu, s'allongeait un bandeau plat sur lequel étaient espacées des saillies en denticules (TK, 23, C, TK, 142, 145, et C,7).

L'ouverture était bordée, latéralement, de pilastres corinthiens å socles ioniques ou bulboïdes (TK, i i). Dans la chambre TK, 118, un renfoncement que l'on pouvait soupçonner avoir été une de ces chapelles, était encadré de pilastres avec colonnes en torsades. C'est le seul endroit oú l'on ait rencontré des fûts de ce genre. Dans les niches, d'autres pilastres reposaient sur des saillies carrées portant, en relief, des têtes de lions (TK, 16 et B,56). Enfin, dans B, 56, des atlantes en supportaient qui encadraient les niches.

L'intérieur, comme la façade, des chapelles était revêtu de stuc auquel adhéraient, sur les parois, les Bouddhas qui leur étaient consacrés, le plus souvent représentés debout ou même en marche. Les Bouddhas, assis en méditation, sont plutôt rares, et s'il s'en trouvait, ils étaient comme dans TK, 18, accrochés aux murs et suspendus å une certaine hauteur au-dessus du sol ou bien reposaient sur des trônes volumineux.

Comme dans TK, 142, il émergeait aussi des murs des génies ou des divinités dont l'exécution, inspirée des chefs-d'oeuvres classiques, nous a valu de très belles têtes. C'est å ces endroits que les fouilles devaient être poussées avec le plus d'attention å cause des surprises qu'elles réservaient.

Le seuil des chapelles, comme celui des niches, était en cuvette, par suite de la présence, le long et au pied des parois, d'une banquette sur laquelle reposaient les personnages debout.