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0025 Chine : vol.1
中国 : vol.1
Chine : vol.1 / 25 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000239
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CHINE

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ce chiffre la lutte contre les T'ai Ping représente une diminution de 20.000.000 d'habitants!

Le recensement de 1910 semble prouver que la population reste stationnaire; de 397.636.198 habitants en 1885, elle monte en 1910 à 329.617.750 pour l'empire entier. Voici la population de chaque province: Tche-li, 22..970.654; Chan Si, 9.422.871; Chen Si, 6.726.064; Kan Sou, 3.807.883; Chan Toung, 25.813.685; Ho Nan, 22.375.516; I-Iou Pe, 21.256.144; Se Tch'ouan, 54.505.600; Kiang Sou , 15.379.042; Ngan 'Houei, 14.077.683; Kiang Si, 16.254.374; Hou Nan, 20.583.187; Kouei Tcheou, 9.266.914; Yun Nan, 8.049.672. La population masculine est supérieure à la population féminine dont la proportion suivant les provinces varie de 74.41°4 à 97.64 par rapport à la première.

Dans les statistiques des Douanes chinoises pour 1910, la population de l'empire y compris la Mandchourie est estimée à 438.425.000 habitants ainsi répartis: Mandchourie, 17.000; Tche li, 29.400.000; Chan Toung, 38.000.000; Se Tch'ouan, 78.711.000; Hou Nan, 22.000.000; Hou Pe, 34.000.000; Kiang Si, 24.534.000; Ngan Houei, 36.000.000; Kiang Sou, 23.950.000; Tche Kiang, 11.800.00o; Fou Kien , 20.000.000;

Kouang Toung, 32.000.000; Kouang Si, 8.000.000; Yun Nan, 8.000.000; les autres

provinces sans villes ouvertes au commerce étranger 55.000.00.

C'est une erreur de

croire que la Chine

est habitée par

une race unique;•

il n'y a pas plus d'unité de race que d'unité de langue dans le peuple chinois: le Chinois de Canton diffère de celui de Pe King, qui lui-même ne ressemble pas à celui du

Yun nan, cependant, on peut dire,

que généralement le Chinois est de taille moyenne, plutôt petite, aux

membres souvent grêles, aux extrémités fines; tantôt sa maigreur est extrême, comme dans le cas des fumeurs d'opium, tantôt son obésité le rend inapte à des fonctions actives.

Dans les grandes chaleurs de l'été, on voit souvent de gros Chinois au torse nu semblables à des poussahs, fumant nonchalamment leur pipe sur le seuil de leur porte. La couleur de la peau varie depuis un jaune presque blanc jusqu'au brun noirâtre; le nez le plus souvent écrasé, est quelquefois aquilin chez les mahométans et toujours chez les Juifs chinois; les poils, noirs et grossiers, ne poussent que fort tard, la barbe est peu fréquente, et les longues moustaches - sont • le privilège des gens -âgés ou de hauts fonctionnaires, par conséquent mûrs. La coiffure, chez les femmes, varie beaucoup suivant les provinces, depuis le simple noeud, sur l'arrière de la tête, jusqu'aux grandes ailes des habitantes du Tche Kiang. La calvitie est fréquente dans l'un et l'autre sexe par suite de la fermentation qu'amène l'emploi des huiles et des graisses dans des coiffures qui ne sont pas faites tous les jours. L'écrasement du nez, l'élévation des os maxillaires, la saillie des pommettes, donnent à l'oeil cette obliquité qui n'existe pas cependant dans un grand nombre de cas. Malgré une nourriture en général peu substantielle, les coolies et les bateliers chinois ont quelquefois une puissiante musculature, et ce sont d'excellents travailleurs pour les docks, où à l'aide d'un grand bambou passé sur l'épaule, et aux extrémités duquel pendent deux cordes, ils portent des fardeaux considérables.

L'ALIMENTATION Le riz bouilli, fan, est la base de la

Reclus, Grande Géographie III

nourriture chinoise; il en est en quelque sorte le symbole, et ce mot fan sera pris comme synonyme de repas; pour vous demander si vous voulez prendre de la nourriture, on vous dira: Tchen fan, manger du riz, et cela signifie simplement manger. On prendra des nouvelles de votre santé en parlant de cet aliment, et notre ordinaire: a Comment vous portez-vous?» se traduira par Tchen kuo fan ma? a Avez-vous mangé du riz? » Dans le Nord de la Chine, le blé et le millet sont aussi consommés en grande quantité; ces céréales sont bouillies ou transformées en petits pains. On fait. des gâteaux estimés avec le blé bouilli dans l'huile. Un peu de poisson ou de légumes complétera le repas d'un Chinois dont un bol de 'riz aura été le plat de résistance.

Certains aliments sont propres au pays. Les oeufs soi-disant pourris (Pi tan, ou mieux Soung houa tan, veufs de la fleur du sapin) sont tout simplement des oeufs du canard domestique revêtus d'une enveloppe préservatrice de . l'air, composée de cendres, de chaux, de poudre de thé, de lessive de soude, de poudre de racine de réglisse et. d'huile d'arachides. Peu à peu le jaune de l'oeuf change de couleur, devient vert,

puis noir; plus la couleur est foncée, plus l'oeuf est délicat.

Les nids d'hirondelles ( Yen-wo), construits par le collocalia brevirostris

avec une herbe marine gélatineuse, gclidium, sont fort chers;

ils viennent de Java, de Bornéo, de Ceylan; les meilleurs se vendent à Amoy, et valent dans cette ville jusqu'à 35 dollars le cattie (1 '4 livre an-

glaise); une qualité inférieure de nids ne vaut guère plus de 16 dollars le cattie. Leur pré

paration, soit au gras avec un bouillon de poulet, soit au maigre avec un

lait d'amandes, demande beaucoup de

soins; comme goût et comme apparence, ces nids après la cuisson rappellent beaucoup le vermicelle.

Les ailerons de requins blancs (Pe Yu Tche)

ou noirs (He Yu telze) desséchés et une espèce d'holothurie (Hai san) Bicho de Mar, séchée et fumée, forment également des mets très estimés. L'aileron de requin préparé ressemble un peu à la raie; mais le Hai san a un goût nauséabond, du moins à mon avis.

Les Chinois emploient beaucoup d'huile dans leur cuisine,

non pas de l'huile de ricin, comme on se plait généralement à le dire, mais des huiles de sésame (Hiaug you, sesamum orientale), d'arachides (Arachis Hypogoea) et de choux (Brassica sinensis). Nous n'avons pas vu manger de chiens et de • rats; mais il paraît que cette coutume existe, à Canton notamment.

LA NATTE.   Deux des traits caractéristiques des Chinois

DÉFORMATION tendent à disparaître: la natte qui part de

DES PIEDS   l'occiput et descend librement le long du dos;
quand elle n'est pas assez longue, on la complète avec de la soie noire en temps ordinaire, avec de la soie blanche pour les deuils de famille, ou bleue pour le deuil impérial. Cette natte devenue si caractéristique des Chinois leur a été imposée au XVII° siècle par les conquérants mandchous qui les obligèrent à se raser le sommet de la tête; lors de la mort de l'empereur on laisse pousser les cheveux. Les rebelles à la dynastie coupaient leurs nattes et laissaient croître leurs cheveux, d'où le nom de tchang mao donné aux T'aï Ping. Un grand 5$

LE
TYPE
CHINOIS-

La culture du riz en Chine

Phot. Chusseau•Flaviens