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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

CHINE

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pope Maxime Leontiev; cette mission qui ne fait pas de prosélytes et dont le chef est l'aumônier de la légation de Russie dans la capitale chinoise a été détruite pendant le mouvement boxer, mais reconstituée depuis.

JUDAÏSME La colonie juive de K'ai foung a depuis trois

siècles attiré l'attention des savants européens. Au commencement du XVII° siècle, le célèbre P. Matteo Ricci, le fondateur de la Mission des Jésuites à Pe King, reçut la visite d'un jeune Juif: celui-çi lui déclara qu'il n'adorait qu'un seul Dieu, prit à la mission l'image de la Vierge avec l'Enfant Jésus pour celle de Rébecca avec Esaü ou Jacob, dit qu'il venait de K'ai foung fou, dans la province du Ho nan, où séjournaient dix

ou Li pai seu, qu'ils seraient arrivés par mer à la cour des Soung alors à Lin ngan ou Hang. tcheou.

Gouvernement

L'EMPEREUR Avant les derniers événements, la Chine était

gouvernée par un empereur, souverain absolu, qui était un enfant portant le nom de règne de Siouen t'oung; l'empereur est désigné par les appellations de Houang Ti (empereur), Houang-Chang, Wan-sonei, T'ien-tseu (Fils du Ciel), T'ien Wang, Youen heou, Tche-tsounn: L'impératrice est appelée Houang heou, ou Tchoung koung, Ti p'i; quand il y a deux impératrices, on les distingue en • Impératrice de l'Est (Tonng Koung) et Impératrice de l'Ouest, Si Koung; on la nomme aussi Mère de l'Empire, Kouo Moi, T'icn Ida mou. Allégoriquement

L'impératrice douairière défunte entourée de la Cour

ou douze familles de sa religion, ayant leur synagogue, dans laquelle étaient renfermés des livres écrits dans une langue semblable à celle d'une Bible que lui montra Ricci: c'était de l'hébreu. Ricci, retenu à Pe King par Page et les besoins de sa mission, ne put se rendre à K'ai foung, mais il y envoya à sa place un Jésuite chinois; dans le manuscrit du Pentateuque en possession de la colonie juive toutes les sections furent trouvées, après l'examen du commencement et de la fin « parfaitement conformes à la Bible hébraïque de Plantin, excepté qu'il n'y avait pas de points 'voyelles dans l'exemplaire chinois A.

Suivant leur tradition ces Juifs arrivèrent en Chine par la Perse, après la prise de Jérusalem par Titus, au IeT siècle de notre ère, sous la dynastie des Han et sous l'empereur Ming Ti. On les a confondus, quelquefois, avec ceux qui pratiquaient les religions de l'Inde, mais surtout, avec les mahométans; entre eux, ils s'appellent Tiao Kin Kiao, « la religion qui extirpe les nerfs». Toutefois ils ont été mentionnés pour la première fois dans le Youen clne, en 1329, sous le nom de Tchou hou; et il semblerait d'après une inscription de 1489 conservée dans leur synagogue

Reclus, Grande Géographie Ill

l'empereur est le dragon (loung) et l'impératrice le phénix (foung Kouang) et le mariage impérial est l'union du Dragon et du Phénix. Le souverain porte trois noms: 1° son nom personnel, son petit nom; 2° son nom de règne (nien Kao); 3° son nom dynastique .ou de temple, nom posthume (Miao /lao). Par exemple le prince célèbre que nous appelons K'ang hi, portait le petit nom de Hionrern ye (Etincelle bleue); il prit en montant sur le . trône le nien Kao de K'ang hi et reçut le nom posthume de Cheng Isou (Saint aïeul). Ces noms posthumes se retrouvent dans les différentes dynasties: on a plusieurs T'ai Isou (grand aïeul), T'ai tsoung Chi Isou, Cheng tsou, Chi tsoung, Kao tsoung, et on les distingue en faisant précéder leur nom de celui de la dynastie. Ainsi Houng Wou, le fondateur de la dynastie des Ming, est désigné sous le nom de Ming T'ai Isou, ce qui le distingue de Gengis Khan qui est Youen T'ai tson, de Kaipao qui est Swing T'ai Tsou, etc. En fait, le nien Kao, est plutôt une période qu'un nom, car si les empereurs de la dynastie actuelle et de la dynastie précédente (Ming) n'ont eu qu'un nienhao, quelques-uns de leurs prédécesseurs, en ont

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