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0068 Chine : vol.1
中国 : vol.1
Chine : vol.1 / 68 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000239
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CHINE

que Formose, appartiennent au Japon depuis le traité de Shimonoseki. Le nom de la province est formé des premiers mots des deux villes importantes de Fou-tcheou et de Kien-ning. Les quatre cinquièmes de la - province de Fou kien sont

montagneuses et volcaniques; il y a néanmoins sur les   •

coteaux de larges espaces, cultivés ainsi que sur

les terrains côtiers gagnés

sur la mer; les principales

productions 'naturelles de la province sont le thé, l'opium, le sucre, le sel (particulièrement dans la préfecture de Hing houa), le tabac, le papier, les fruits frais et secs, le chanvre, la porcelaine, les poteries, le bois de construction (pin et camphre), l'alun, l'indigo, les noix pilées, les pousses de bambou, les pommes de terre douces qui forment la

nourriture de la moitié de   Un coin du por

la population (Mc Allure). Mais c'est le thé, le riz et le bois qui sont les principaux produits de la province, tandis que sa principale industrie est la fabrication du papier.

Cette province est arrosée par le Min Kiang, rivière de Fou Tcheou et par les fleuves torrentueux à large estuaire du Sud, en particulier le Loung Kiang qui se jette dans la mer près d'Amoy.

Il y a dans la province du Fou Kien d'intéressantes tribus aborigènes, peu nombreuses d'ailleurs qui paraissent se rattacher aux Lotos, suivant le commissaire des douanes C. A. Mc Allum; les femmes portent la coiffure caractéristique de ce petit peuple; ces tribus se tiennent à l'écart des Chinois, leurs membres n'ont aucune littérature et ont, en plus du dialecte chinois local, une langue particulière. Si les hommes sont habillés à la chinoise, le costume des femmes diffère totalement de celui des Chinoises. Ils ont une certaine vénération pour le chien dont ils descendent; physiquement, ils diffèrent également des Chinois et leurs femmes sont bien faites; leurs maisons sont sales; on dit qu'ils sont exempts de la peine capitale. Ces aborigènes sont appelés Lei, Lan, P'an ou Tchoung.

La province comprend neuf préfectures (fou): Fou Tcheou,

- Fou Ning, Yen Fing,

Kien Ning, Chao Wou, Hing Houa, Ts'iouen Tcheou,TchangTcheou et T'ing Tcheou.

FOU TCHEOU Fou

Tcheou (Ville heureuse), dans le dialecte local I-lok siou, comme Hok Kien est le nom de la province, est la capitale et l'un des cinq ports ouverts au commerce étranger par le traité de Nan King de 1842. Elle est construite dans une plaine au Nord de la rivière Min dont l'embouchure est à en-

Reclus, Grande Géographie Ill

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viron 45 kilom. La ville indigène est entourée .de murailles hautes de to m. environ, épaisses de 4 m., formant une enceinte de 8 kilom. environ; elle est bâtie autour, de trois collines; entre deux d'entre elles, le Wou chi chan (Colline du Rocher noir) et

le Kim sien chan (Colline des Neuf Génies) s'ouvre la

porte du Sud d'où court jusqu'à la rivière et

au pont de « Dix Mille Ages n une rue qui traverse des faubourgs populeux. Le

  • Min qui se divise au-dessus de Fou Tcheou en deux branches qui se réunissent avant le mouillage de la Pagode, forme donc une grande île — et réunie â elle par un pont — et les faubourgs de la ville, se trouve une petite île, nommée Tchoung tcheou (île centrale, île du milieu;. Tchoung Tcheou est mis en communication avec Fou Tcheou par

un grand pont de 450 m. de long, nommé Wou cheou kiao (Pont de Dix mille Ages); les établissements étrangers se trouvent au Sud de Tchoung Tcheou dans le faubourg de Nan-t'ai. Les environs de Fou Tcheou sont célèbres pour leur beauté. Non loin, à mi-chemin, entre la Pagode et la ville se dresse à droite la montagne du Tambour (Kou chan) qui n'a pas loin de 1000 m. de haut, et dont le monastère bouddhiste est un lieu renommé de pèlerinage et de promenade. Le climat est humide, plus extrême que celui de Hong Kong, étant à la fois plus chaud en été et plus froid en hiver. Suivant le rapport décennal des Douanes de 1901, la population de la ville de Fou Tcheou serait de 143.000 habitants, et celle de Nan t'ai de 143.500; si l'on y ajoute les districts Min et Hou, ainsi • que les villages voisins, la population totale dépasserait 1.000.000 d'habitants. Cette population est industrieuse, se livre à la pêche au cormoran; elle fabrique des objets en stéatite (pierre à savon) répandue partout; elle est célèbre pour sa fabrication des laques qui ne ressemblent en rien à celles du Japon quoiqu'on prétende que le secret de cette in-dustrie a été importé de ce pays. Mais la principale source de revenu de Fou Tcheou est le commerce du thé. Les principaux districts producteurs du thé dans cette province sont ceux de

Kien Ning, de Chao Wou, de Yen P'ing, .de Loung yen Tcheou et de Ts'iouen Tcheou: Bohai est tiré de Bou é, .prononciation d'Amoy, de Wou-yi, célèbres collines de la province qui produisent la meilleure espèce de thé, quoique le nom même de Bohea soit donné à l'espèce la plus commune de thé noir.

En 1830, Samuel Ball, inspecteur des thés de l'East India Co., avait attiré l'attention sur ce' port . dont il denmandait l'ouverture à cause de son . bon emplacementpôur l'embarque-

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Phot. Chusotou•Pltvl n.

t de Fou Tcheou

Arsenal de Fou Tcheou