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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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CHINE    

cette. province ' les T'ai : P'ing écrasés en 1864 passèrent en nombre au Tong King où ils formèrent les bandes de Pavillons noirs et de. Pavillons jaunes. En juillet 1898, et en 1899, des troubles furent causés par la pauvreté et le manque de riz.

Kouei lin, capitale de la province de Kouang Si, est située sur la rive occidentale du Kouei Kiang; elle remonte à l'empereur Chi Houang-ti. Elle était alors une des trois circonscriptions administratives de Lin ngan; . le gouverneur de la province résidant au début des Ming, à Wou-tcheou, Kouei lin en dépendait et ne devint préfecture qu'en 1373 sous le règne de .Houng Wou; ce n'est que sous l'empereur K'ang hi, en 1665, qu'un gouverneur y fut installé. Elle fut entourée de murailles en 134[ pour remplacer un rempart de boue de l'époque des Han, ce qui lui permit de résister aux attaques des T'ai P'ing. Aux environs il y a de nombreuses et célèbres grottes de marbre qui sont visitées par les habitants de la ville pendant les chaleurs de l'été; les émigrés du Hou Nan et du Kouang Toung forment la majorité de la population.

Nan Ning porte ce nom depuis la dynastie des Youen; elle était connue auparavant comme Young tcheou; elle fut élevée au rang de préfecture en 1368, sous Houng Wou. Elle est bâtie dans une plaine, sur la rive Nord du Tso Kiang. La population est composée en majeure partie de Cantonais, avec un fort appoint de gens du Kiang Si. C'est, après Wou tcheou, la ville la plus importante au point de vue commercial de la région. On y montre des tambours de bronze qui auraient été fabriqués par ordre de K'ong Ming, premier ministre de l'État de Chou, à l'époque des. Trois Royaumes, lorsque son armée marcha contre les Barbares du Sud. Située sur le Yu Kiang, cette ville a été ouverte au commerce étranger par décret impérial du 3 février 1899.

Wou tcheou, sur la rive Nord de la rivière de l'Ouest, au confluent du Fou ho ou Kouei Kiang, dans le district de Ts'ang Wou, dominé par le Pe yun chan, colline de 40o m. de haut, a été ouvert au commerce étranger en vertu de la convention anglochinoise du 4 février 1897, relative à la frontière birmane. Wou tcheou ou plutôt Ts'ang Wou formait une des sept sections de Lin ngan ou Yue méridional, et était une subdivision de King tcheou, une des neuf provinces de Yu le Grand. Elle fut conquise par Han Wou-ti (135 avant J.-C.). De 1465 à 1522, Wou tcheou fut la résidence du Vice.roi des deux Kouang. En 1857, la ville fut mise à sac par Liang P'ei-yu; les temples furent épargnés, dont les plus célèbres Ta hioung se, de l'époque des T'ang (VIIe siècle), le Yu ti miao, de l'époque des Soung (Xe siècle), etc. C'est la ville la plus importante de la province.

Loung tcheou est situé sur la rive Nord du Tso Kiang, au-dessous du confluent des rivières de Cao bang et de Lang s'on; elle est entourée de murailles. Cette ville devait être ouverte en vertu- du traité français du 26 juin 1887; les bureaux des douanes ne furent installés que le Ie' juin 1899.

Rappelons que le meurtre de l'abbé Chapdelaine, des Missions étrangères de Paris, le 29 février 1856, à Si lin hien, dans cette province, fut le prétexte de la déclaration de guerre de la France à la Chine en 1858.

YUN NAN Cette province est limitée au Nord par le Se tch'ouan;- à l'Ouest, par le Tibet et la Birmanie; au Sud par la Birmanie et le Tong King; à l'Est par. le Kouang Si et le Kouei Tcheou; son nom veut dire: e Sud des Nuages A. Elle est extrêmement montagneuse; à l'Ouest elle est arrosée par des fleuves dont la direction générale est Nord-Sud: le Taping, le Shwe-li, la Salouen ou Lou Kiang, le Me Kong ou Lang ts'ang Kiang, la Rivière Noire et le Fleuve Rouge (Houng Kiang) qui creusent des vallées étroites et profondes; au Nord, le Yang Tseu Kiang ou plutôt le Kin Cha Kiang descendant du

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.Nord, forme une boucle vers l'Est et sert de frontière entre cette province et le Se Tch'ouan; à l'Est le Haut Si Kiang ou Pa ta ho et le Yu Kiang prennent naissance.

Le pays est habité dans les plaines surtout par des Chinois; mais les montagnes et les plateaux principalement à l'Ouest sont

la demeure de races non chinoises.. Au Nord-Ouest on trouve des

Tibétains et, particulièrement à Li Kiang, des Mossos; un peu partout on rencontre des Lo los et des Miao. En 7 i de notre

ère, le Yun nan était divisé en six royaumes qui au VIIIe siècle

furent réunis sous le sceptre de Pi lo ko; son royaume thai dit de Nan tchao fut renversé en 1252 par les Mongols. Le dernier

prince Touan Hing-tche reçut un titre équivalent à celui de Ma-

haraja; plus tard, les Touan continuèrent à gouverner librement; ils sont connus sous le nom des onze Tsonng kouan. Le dernier

d'entre eux fut pris en 1381 par les généraux chinois Fou Yeou-te

et Mou Ying et envoyé à Nan King. Au commencement. de la dynastie tartare, le Yun Nan avec le Sè Tch'ouan furent donnés

en apanage à Wou San-kouei 'qui avait aidé les Mandchous à entrer à Pe King, avec le titre de Ping-si Wang (Prince pacificateur de l'Ouest); ce général se révolta et mourut "en 1678, au moment même où il allait succomber devant les troupes im

périales.

On trouve dans cette province presque tous les minerais connus: le cuivre et le plomb argentifère en grande abondance,

du fer, de l'étain, du zinc, du mercure, de la houille. La culture

de l'opium qui avait pris une extension considérable avait été arrêtée dans les dernières années par des édits impériaux; elle

a repris depuis la révolution. Le thé de P'ou eul, préparé à Se-mao,

est l'objet .d'un grand commerce; le daim porte-musc ou tchantseu, se trouve dans les montagnes du. Haut et Central Yunnan;

la moitié au moins du musc vient sur le marché de Tch'oung k'ing au Se tch'ouan. On tire de cette province des peaux • de

boeuf, de buffle, de chèvre, etc.   .

Le sel est un monopole du gouvernement; son commerce est placé sous le contrôle d'un Yen Tao, désigné par Pe King,

qui réside à Yun Nan fou. Les districts où se trouvent les salines

sont surveillés par des T'i IKiu, nommés pour trois ans par le Yen Tao. Les principaux puits de sel du Yun Nan sont ceux de

Che Kao tsing (à Ning eul hien; Wei youen t'ing, Tchen youen

t'ing), de He yen tsing (à Ting Youen hien, Kouang t'oung hien, Youen mou hien, Ting youen hien), de Pe yen ' tsing (à Yao

tcheou, Kien tch'ouan Tcheou), Yun loung Tcheou (Ta li fou), de-Lang yen tsing (à Ting Youen hien) et de Ngan Ning (à Ngan

Ning Tcheou [Yun Nan fou]).   .

La province est divisée en quatorze préfectures (fou): Yun Nan, K'iu Tsing, Toung Tch'ouan, Tchao T'oung, Tch'eng Kiang, Kouang Nan, K'ai Houa, Lin-ngan, Pou eul, Tch'ou hiong, Chouen Ning, Young Tch'ang, Ta li, Li Kiang, sans compter trois tcheou indépendants.

Yun Nan, capitale de la province, le Jaci de Marco Polo,. capitale 'du Carajan, e est bâtie en partie sur une petite colline,

dernier et faible contrefort des montagnes qui se dressent presque immédiatement au Nord et au Nord-Est de la ville. On accède à la ville elle-même à travers une interminable rue, dirigée à. peu près d'Est à Ouest et o6 est concentré tout le commerce, très' important, du sel n (Brenier, Mission Lyonnaise). Cette• ville de 45.000 habitants a souffert beaucoup de la rébellion musulmane; elle est admirablement placée par rapport aux voies de corn-' munication avec le Yang tseu, la Birmanie et le_ Tong King.

Ta li est dans une plaine fertile, au pied des montagnes, près d'un lac célèbre; ce fut jadis là capitale des Minchias qui habitent les villages des environs. Elle fut • le . siège du sultan T'ou Wen-sieou qui résista aux troupes gouvernementales jusqu'au 19 janvier 1873, époque de la prise de cette ville qui fut suivie d'un épouvantable carnage de la garnison musulmane.

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