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0033 Chine : vol.1
中国 : vol.1
Chine : vol.1 / 33 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000239
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CHINE -   —   _—   235

CULTE Mais à dire vrai, la religion universelle de la Chine

DES   est le culte rendu aux ancêtres.

ANC1 TRES   Dans l'humble demeure du paysan comme

dans la maison somptueuse du banquier, dans le misérable logis du coolie comme dans l'imposant yamen du mandarin, l'ancêtre est présent au foyer domestique, dans un

cadre qui varie suivant la fortune, mais entouré. partout dt la même vénération. Les ancêtres sont représentés, soit par une simple tablette, chen tchou ou chen p'ai, d'environ quinze centimètres de haut sur quatre de large, soit, chez les gens aisés, par une salle, tson rniao, où sont réunies et rangées par ordre chronologique les tablettes de tous les parents défunts: ces salles sont plus ou moins richement ornées suivant la fortune du propriétaire: les tablettes se trouvent toujours chez le fils aîné, souvent aussi chez la plupart des membres de la famille. Parfois, derrière la tablette, une cavité permet de recueillir des morceaux de papier

portant les noms d'ancêtres éloignés; tous les jours on brûle de l'encens et du papier devant les tablettes, en accompagnant la cérémonie de génuflexions.

On célèbre généralement le culte des ancêtres dans la première moitié d'avril, cent .six jours après le solstice d'hiver, période appelée tsing coing; toute la population se rend en famille aux cimetières, portant les objets nécessaires aux libations et aux sacrifices, le papier et l'encens pour être brûlés; les tombes sont réparées et nettoyées; il existe, comme on le voit, une grande ressemblance entre cette cérémonie et les visites que l'on fait dans nos pays dans les cimetières le jour de la Toussaint ou le jour des Morts. Les prières terminées, trois morceaux de gazon sont placés à l'avant et à l'arrière de la tombe pour maintenir des flots de papier rouge et blanc qui flottent au vent, indiquant que les rites ont été accomplis.

Comme on le constate ce culte est simple: il réunit également toutes les classes de la société, toutes les sectes religieuses de l'empire, qu'elles soient confucianistes, bouddhistes ou taoïstes; on peut donc dire avec raison que tout en n'étant pas compris dans les San-Kiao, les trois religions d'État, il est la principale religion de la Chine.

ISLAM La première mention des. Arabes, appelés Ta-chi, se

trouve dans les annales de la dynastie T'ang (618-909);

en 913, il est question en Chine d'un ambassadeur Ta-chi. En 758, une grande colonie mahométane s'installe à Canton, se révolte, brûle ses maisons et fuit par mer. Elle avait une large mosquée (Houai cheng se), construite sous la dynastie des T'ang, qui fut détruite par le feu en 1343, et rebâtie en

1349-1351; seules les ruines d'une tour marquent l'emplacement de la première construction. Deux inscriptions du seizième siècle

aux mosquées de Nan King; l'une de la même date Si-ngan fou, aussi bien que la suivante qui est con- '

apocryphe par quelques savants. Palladius écrit IV, p. 438) qu'une tablette mahométane fut dé-.

.couverte à Si- ngan fou portant la date de 942 A.D., et rappelant le fait que durant le règne de l'empereur Soui, K'ai-houang (581-600), l'islamisme pénétra en Chine. La difficulté est de faire concorder cette date avec celle de l'hégire (622). C'est la croyance de l'écrivain que l'introduction de l'islamisme fut graduelle.

Les adhérents furent connus premièrement comme Ta-chi (Arabes), mais depuis ont été nommés Houei Houei. Ils payaient tribut au chef du Si liao ou Kara K'itai, et au XII° siècle, il y eut un régiment de Houei Houei dans l'armée des Kin. Plusieurs mahométans distingués servirent dans les armées mongoles,

parmi lesquels Naçr-eddin, qui fut gouverneur du Yun Nan. Au XIV° siècle, quelques chefs mongols, Barak Khan, Kabak Khan et enfin le Khakan Toughlouk Timour embrassèrent l'islamisme. L'influence du mahométisme dans l'Asie centrale augmenta pendant que l'autorité mongole déclinait. Le géographe arabe Aboulféda mentionne les villes suivantes de la Chine (Sin): Khanfou (Hang Tcheou), Khândjou, Yandjou (Yang Tcheou), Zaïtoun (Ts'iouen Tcheou), Khânqou, Sila (la Corée), Khâdjou, Sandkjoû (Sou-tcheou).. La ville de Si-ngan était appelée Khamdan. Ibn Batouta (au XIV" siècle), visite Sin Calan (Canton) et remarque que dans chaque ville en Chine, il y a toujours un cheikh ul islam et un cadi pour faire fonctions de juge parmi les musulmans. Les Arabes appelaient l'empereur chinois Faghfour, altération du persan Baglrpour (Fils de Dieu!, équivalent de T'ien tserr (Fils du Ciel). La Chine était le Cltin ou le Maha tckin, parfois le Toung t'orr, la « Terre d'Orient D.

Un édit impérial, du 4 mai 1929, dit des Musulmans: «ils dominent dans le Chen Si, et là ils sont beaucoup plus persécutés que partout ailleurs à cause de leurs réunions pour jouer, leurs armes cachées et autres actes variés illégaux. Là ils donnent sans réserve libre cours à leur haine contre les décrets impériaux interdisant l'abattage du bétail à cornes, qui est indispensable à l'agriculture. Il faut donc leur rappeler constamment d'être bons et tolérants (De Groot).» En 1648, une rébellion éclata dans le

Kan Sou dans la partie Ouest du Houang I-lo, et les Musulmans occ upère nt les fous de Kan Tcheou, Liang Tcheou, Min Tcheou, etc. Sou Tcheou fut repris en 1649 par les troupes impériales et le chef rebelle, Ting Kouo-t'ong, fut tué avec sa suite. En 1781, les Musulmans Salar au turban noir demeurant à Si ning,

59'

se rapportent fut trouvée à

sidérée comme (Mission Russe,

Tombeau chinois

Musulmans chinois