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0027 Chine : vol.1
中国 : vol.1
Chine : vol.1 / 27 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000239
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CHINE

 

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la lutte à mort; mais les femmes n'ont qu'à aller au lieu du combat et à les exhorter de cesser la lutte pour qu'ils s'arrêtent. A la fin de l'année, ils tuent des bceufs et des moutons et s'entr'invitent; le refus d'un seul invité est considéré comme un affront. Actuellement, il y a quelques-uns de ces indigènes qui savent lire et vont à l'école ». Ils sont bouddhistes, pratiquent l'incinération des morts; leur pays étant trop froid pour la culture du riz, ils se nourrissent d'orge et diverses autres graines. Les Mossos ont une écriture spéciale et un certain nombre de leurs manuscrits ont été rapportés en Europe par des voyageurs français, en particulier par M. Jacques Bacot qui a fait une étude approfondie de cette tribu qui se rattache à la famille tibétobirmane.

Religions de la Chine

PRINCIPALES Il y a en Chine trois religions d'État, ou mieux

RELIGIONS   trois enseignements, San kiao: I° le You kiao,
Confucianisme, religion des Lettrés; 2° le Tao kiao, Taoïsme, religion des disciples de Lao-tseu; 3° Le Fo-kiao, religion de Fo ou bouddhisme; les deux premières sont essentiellement chinoises; la dernière est étrangère, d'origine indienne.

CONFUCIUS C'est dans la province de Chan Toung, à Tseou,

dans le royaume de Lou, qu'est né, en 55 t av. J.-C., le plus célèbre des philosophes de la Chine, Confucius, nom latinisé de K'oung, Fou-tseu (Maître Koung) ou K'oung tseu; il appartenait à une famille remontant au célèbre Houang Ti, le troisième des Cinq Empereurs — qui, du pays de Soung, vint s'établir au royaume de Lou. Le père du Sage, K'oung-chou Liang-he, n'ayant que des filles d'un premier mariage, épousa en secondes noces une jeune fille de la famille Yen dont il eut un fils qui reçut le nom de Kieou à cause d'une protubérance qu'il avait sur la tète, et le surnom de Tchoung-ni; c'est notre philosophe. K'oung-Kieou perdit son père à l'âge de trois ans et sa mère Tcheng-tsai quitta le district de Tchang-ping pour aller s'établir dans celui de K'iu feou. Élevé d'abord par sa mère, le jeune Kieou fut, à l'âge de sept ans, envoyé dans une école tenue par un lettré distingué, nommé Ping tchoung; il ne tarda pas à se faire remarquer non seulement par son amour du travail, mais encore par sa gravité précoce, et son maître le choisit pour faire répéter leurs leçons à ses condisciples moins bien doués que lui. A dix-sept ans, il accepta un poste de fonctionnaire inspecteur de la vente et de la distribution des grains; à dix-neuf ans, K'oung épousa Ki Kouan-che appartenant à la famille Ki, du royaume de Soung; il en eut l'année suivante un fils qu'il appela Pe Yu. A vingt-et-un ans, sa réputation étant devenue grande, il fut nommé inspecteur général des campagnes et des troupeaux, avec mission de réprimer les abus. Pendant quatre ans, il remplit ses fontions avec un zèle qui lui permettait d'aspirer à de hautes dignités, lorsque la mort de sa mère, à peine âgée de quarante ans, lui fit prendre une retraite de trois ans, renouvelant ainsi une coutume qui est encore aujourd'hui en usage en Chine. Confucius continua à se perfectionner dans l'étude de la philosophie; il fit une. visite à la ville de Lo, près de la ville actuelle de Ho Nan fou, où l'on place le récit apocryphe de son entrevue avec le célèbre Lao-tseu. En 517, l'État de Lou étant en pleine anarchie, Confucius se retira à la cour de Ts'i, puis il revint dans son pays, où, pendant quelques années encore, il n'occupa aucune fonction publique. Tcha Koung, prince de Lou, étant mort en exil, eut pour successeur son frère, Ting Koung qui, en sot, nomma Confucius gouverneur de la ville de Tchoung tou, poste dans lequel il se distingua tellement que, l'année suivante, il était nommé ministre des travaux publics, puis ministre de la justice.

La prospérité de l'État de Lou sous la sage administration de .Confucius excita la jalousie du roi de T'si; celui-ci pour détacher Ting de son ministre, envoya à la cour de Lou, quatre-vingts des plus belles courtisanes de T'si et cent-vingt superbes chevaux en présents. L'effet de ce cadeau dangereux ne tarda pas à se faire sentir; Confucius alors âgé de cinquante-quatre ans (497', se décida à quitter le royaume de Lou, où il ne rentra qu'en 484. Il se mit donc à voyager dans les différents États qui composaient la Chine; sa réputation allait grandissant et le nombre de ses disciples augmentait sans cesse. Il parcourut les royaumes de Wei, de Tsao, de Soung, de Tcheng, de Tchen, etc. Cependant le roi Ting, de Lou, étant mort en 495, son fils et successeur, Ngai, le rappela de Wei, mais le rôle politique du Sage était désormais fini. Confucius mourut le jour Ki-tcheou, de la quatrième lune de la 16° année de Ngai Koung, roi de Lou, le quarante et unième du règne de King Wang, vingt-cinquième empereur de la dynastie des Tcheou, la 499e av. J.-C. Les cérémonies en l'honneur de Confucius ont lieu deux fois par an. La religion d'État ou Jan Kiao qui est celle des Lettrés comprend trois degrés de sacrifices. Le titre de Yen Cfien Koung est attribué au premier né en ligne directe de la descendance de Confucius; son office consiste à garder le tombeau de son illustre ancêtre qui se trouve à K'iu feou hien, dans la province de Chan toung, et à lui offrir des sacrifices. Le tombeau de Confucius est dans un enclos planté de chênes et de cyprès, près duquel s'élèvent des temples; il a été l'objet de la visite de différents voyageurs, en particulier du Rév. Alex. Williamson qui en a donné une bonne description et de M. Ed. Chavannes. Cette sépulture est fort bien entretenue.

CONFUCIANISME La doctrine de Confucius est renfermée dans les Livres classiques ou King écrits par lui ou ses disciples, dont voici l'énumération; ils sont divisés en deux ordres:

Livres canoniques du premier ordre ou Grands King:

  1. Le Yi-King, Explication des Kou a, de l'empereur Fou-hi, 24.107 caractères.

  2. Le C/ion-King, Livre d'Histoire, comprenant cinquante-huit chapitres a 25.700 caractères: c'est une compilation par Confucius de ce qui restait des histoires de Yu le Grand et des dynasties des Hia, des Chang, et des Tcheou; il se composait de cent chapitres qui comprenaient l'histoire de la Chine depuis les empereurs Yao et Choun jusqu'à Ping-wang, de la dynastie des Tcheou (720 av. J.-C.); il n'a plus, avons-nous dit, aujourd'hui que cinquante-huit chapitres; il a subi des remaniements, de nouvelles rédactions et des deux textes qui nous en restent, l'ancien et le moderne, Kou-Wen et Kin-Wen, ce dernier paraît être le plus authentique et comprend trente-trois chapitres sur cinquante-huit.

  3. Le Chi-King, Livre de Poésie, 39.224 caractères, est une collection des odes au nombre de trois cent onze répandues à l'époque des Tcheou dans les petits États de la Chine, recueillies et arrangées par Confucius.

  4. Le Li-Ki, Livre des Rites, 99.010 caractères: quarante•neuf chapitres, y compris le Ta-hio et le Tc/wangyornag.

c) Le Tc/c'onen-Ts'ieon, Annales du Printemps et de l'Automne; c'est l'histoire de Lou, pays de Confucius, de 722 à 481 av. J.-C.; c'est avec des matériaux rassemblés par ses disciples dans les archives de l'État de Tcheou que Confucius a pu compiler cet ouvrage auquel il faut ajouter les trois commentaires, faits, l'un par Tso Kieou-ming sous le titre de Tso-tc/wttcn, le second au commencement des Han par Kong Yang-kao, et le dernier vers le milieu du siècle av. J.-C. par Keou Lang; le Yo-King, ou King de la musique, a été perdu.

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