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0048 Chine : vol.1
中国 : vol.1
Chine : vol.1 / 48 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000239
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   H CORDIER

248

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Sou et la passe de Kia yu kouan à l'Ouest; pour effacer toutes traces du passé de l'histoire de la Chine, Chi Houang-ti ordonna la destruction de tous les livres en particulier les classiques tels que le Livre d'Histoire, le Chou King, et le rituel des Tcheou, Tcheou-li; son fils, le second empereur, « Eul Chi Houang-ti fut son unique successeur. La tradition chinoise fut reconstituée par Liou Pang qui créa en 206 avant J.-C. la dynastie des Han sous laquelle eut lieu l'introduction du bouddhisme en Chine, la reconstitution des livres classiques, les premières relations avec l'empire romain. En 25 après J.-C., Kouang Wou-ti (Kien Wou) transféra la capitale de Tch'ang ngan (Chen Si) à Lo-yang et la dynastie désignée comme les Han antérieurs (Ts'ien Han) ou Han occidentaux (Si-Han) devint celle des Han postérieurs (Heou Han) ou Han orientaux (Toung Han). En 220 sous le règne de Tchao Lie-ti, l'empire est divisé en trois royaumes (San Kouo Tche): les Petits Han dans le pays de Chou (Se tch'ouan), les Wei, à

Lo-yang, et les Wou à Kien-kang (Nan King). Le général Se - ma Chao conquiert la Chine et fonde à Lo-yang la dynastie des Tsin occidentaux (265), qui devient celle des Tsin orientaux (317) quand la . capitale est transférée à Nan King. En 42o, nait la dynastie des Soung.

C'est la période de division entre le Nord et le Sud (Nan Pe tcic'ao) pendant laquelle une série de dynasties se disputent le pouvoir. L'unité est

rétablie avec la dynastie des Soui

(59o) qui n'eut que trois souverains. En 618, Li Youen fut le fondateur de la grande dynastie des T'ang (620-907) qui comprend vingt souverains, époque heureuse de l'histoire de Chine qui finit par une période d'anarchie (Wou tai) ou dix États. Une nouvelle dynastie des Soung est créée en 96o; elle est bientôt attaquée par les K'itans, Jou tchen ou Niu tchen, dont nous parlons plus loin.

Mais il est utile de jeter un coup d'oeil en arrière pour comprendre le rôle de la Chine vis-à-vis des puissances étrangères.

HIOUNG NOU. Au III« siècle avant notre ère, deux peuples

YUE TCHI   rivaux se disputaient le pouvoir au Nord de
la Chine, alors divisée en États sous la tutelle de plus en plus affaiblie des princes de l'État de Tcheou: c'étaient les Hioung Non, depuis le Nord de la province de Chan Si jusqu'au lac Barkoul, et les Yue-Tchi, dans la région qui forme la province actuelle de Kan Sou. Les Hioung-Nou, d'abord sujets des Yue Tchi, à leur tour avaient vaincu ceux-&i une première fois à la fin du III° siècle et une seconde en l'an 177 avant J.-C. Les YueTchi, chassés du Kan Sou, leur pays d'origine, en 165, passèrent à Kou tcha, au Nord du Gobi, rencontrèrent les Wou Souen qui occupaient le bassin

de l'Ili et de ses deux affluents Sud, la Tekès et le Konges, les battirent, dépassèrent l'Issik-Koul et se divisèrent en deux branches: les petits Yue Tchi, qui se mélangèrent aux K'iang ou Tibétains, et les grands Yue Tchi, qui occupèrent Kachgar, dont ils dépossédèrent les Sakas (163 avant J.-C.). Les Yue Tchi, battus de nouveau par les Hioung Nou, qui protégeaient les Wou-Souen, sont forcés de descendre vers le Sud, chassant devant eux les Sakas, et soumettant, au Sud de l'Oxus, le royaume de Ta-Hia, dont la capitale était Lan Che. Les Sakas ou Sak, se réfugièrent dans le Nord-Ouest de l'Inde, occupèrent le Sindh et le Pendjab et finirent peut-être par se mélanger aux Yue Tchi.

Alexandre-le-Grand , après s'être emparé de la Perse (330-328), occupa la région de l'Indus (327--325) et, de cet empire oriental, forma les trois satrapies de Bactriane, d'Ariana et d'Inde, dont Seleucus Nicator s'empara à la mort du Conquérant (312 à 306); mais dès 304, le lieutenant d'Alexandre était obligé de céder

ses possessions de l'Inde, c'est-à-dire le pays où s'élèvent aujourd'hui Kaboul , Hérat et Kandahar, à Tchandragoupta , qui avait usurpé en 322 le trône de Magadha, et dont le petit-fils Açoka, surnommé Piyadasi, célèbre par son zèle religieux,couvritd'inscriptions boud-

dhiques   l'Inde
depuis le Nord-Ouest jusqu'au Dekkan.

Les Yue Tchi,

continuant   le
cours de leurs conquêtes, mettaient fin en 120 avant J.-C. à la

domination grecque dans l'Asie

centrale, s'emparaient du royaume Saka de Soter-Megas (6o avant J.-C.) faisaient la conquête du Cachemir, et, après avoir vu leur empire de l'Inde tomber par lambeaux entre les mains des princes hindous, disparaissaient au V° siècle de notre ère devant les Huns Blancs. Le rôle des Yue Tchi, Tokhares ou Indo-Scythes, avait été considérable, car ils furent probablement les intermédiaires entre la Chine et l'Occident, et c'est bien certainement par eux que le bouddhisme fut connu par le Céleste Empire.

CONSTRUCTION   Aucune puissance n'était interposée,

DE LA   après l'exode forcé des Yue Tchi,

GRANDE MURAILLE entre leurs vainqueurs et l'Empire du

Milieu; aussi pendant les deux siècles qui précédèrent l'ère chrétienne sous les dynasties de Ts'in et de Han, ce fut une lutte acharnée entre le Hioung-Nou envahisseur et le Chinois, qui, après avoir défendu sa frontière victorieusement, . ne tardait pas à la franchir; une première barrière était opposée aux Hioung-Nou à la fin du IIIe siècle avant J.-C., par le chef de l'État de Ts'in, le premier empereur Chi Houang-ti, qui, pour arrêter les incursions, fit exécuter, aux frontières septentrionales de son empire, ce gigantesque travail

La Grande Muraille