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0065 Chine : vol.1
中国 : vol.1
Chine : vol.1 / 65 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000239
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CHINE

min le/ plus court pour aller au temple des génies tutélaires de la ville. C'est le théâtre ordinaire des exploits d'un escamoteur de grand talent. Il est armé de l'attirail ordinaire d'un joueur de passe-passe, du chapeau qui tourne au bout d'un bâton, des muscades et des gobelets, mais il excelle à imiter le cri des animaux: le canard, la poule, le chien, etc., naturellement il mange du papier enflammé et il plante des couteaux entre les doigts et autour du cou d'un compère. Il avale également toute espèce d'objets. Un entre autres — il était nu jusqu'à la ceinture, et la fraude était par conséquent impossible — a avalé un service de petites .tasses de porcelaine qu'il agitait dans l'estomac à l'aide d'une longue épée introduite dans.l'oesophage. On m'a raconté que l'un des prédécesseurs de ce malheureux avait manqué son tour, que les tasses s'étaient brisées dans l'estomac et que le pauvre diable était mort dans les souffrances les plus atroces: je n'ai aucune peine à le croire.

L'île de Tsoung ming à l'embouchure du Yang tseu date du VII° siècle de notre ère: sous la dynastie des T'ang, en 62o,

deux îles,mergèrent au Sud de la sous-préfecture de Hai men; on les nomma Toting cfia (Sable de l'Est) et Si-cha (Sable de l'Ouest); en 696, six familles de pêcheurs vinrent s'y établir et en 705 fut créé le bourg de Tsoung ming sur l'île Si-cha. Ces deux bancs disparurent au XII° siècle, mais une nouvelle île avait surgi, nommé lido-lieou cha; enfin une dernière île apparut et fut appelée Toung Sanchez; en 1293, la ville de Tsoung ming fut établie sur Ya licou cha; les érosions de la mer firent déplacer la ville de Tsoung ming à diverses reprises. Dès le XIV* siècle, les Japonais apparurent sur la côte de Tsoung

ming. Les habitants parlent un dialecte spécial; la superficie de l'île peuplée d'environ un million d'habitants est de 700 kilom. carrés dont la plus grande partie est plantée de coton. Une chrétienté y a été fondée dès le XVII° siècle par Siu K'i-youen mort en 1676; vingt ans plus tard, elle ne comptait pas moins de neuf églises et plus de 3.000 chrétiens.

NGAN HOUEI Cette province est limitée au Nord par le

Kiang Sou et le Ho Nan; à l'Ouest par le Ho Nan et le Hou Pe; au Sud par le Kiang Si et le Tche Kiang; à l'Est par le Kiang Sou. Son nom est formé des premiers mots des deux villes principales de la province: Ngan King et Houei tcheou. C'est un pays agricole, producteur de thé; on trouve de la houille dans le Sud de la province. Elle est arrosée par le Houai ho, venu du Sud du Ho Nan, navigable depuis Sin-yang Tcheou et qui reçoit le Cha ho, le Fei ho et le Kouo ho, et se jette dans le lac Hong tche, — et par le Kiang.

Le Ngan Houei comprend les huit préfectures (fou) de: Ngan K'ing, Ying Tcheou, Foung Yang, Lin Tcheou, Tch'e Tcheou, T'ai P'ing, Ning Kouo, Houei Tcheou, plus cinq tcheou indépendants.

Ngan K'ing, capitale de la province, sur la rive Nord du Kiang, a environ 40.000 habitants, elle remonte à 1217 de notre ère; en 1662, un gouverneur chargé de la partie occidentale du Kiang Nan, fut installé dans cette ville et en 1723, Nan King fut désignée comme capitale des deux Kiang. Ngan K'ing n'a guère que 40.000 habitants tandis que Wou hou hien sur le Kiang, entre Tchen Kiang et Kieou Kiang, en a 122.000; c'est un port

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ouvert au commerce étranger le r°' avril 1877 à la suite de la convention de Tche fou; un canal le met en, communication avec Ning kouo fou, ville importante du Sud de la province; un autre le relie à T'ai P'ing, district producteur de thé; non loin de Wou hou . sont les districts séricicoles de Nan ling et de King hien.

Houei tcheou au Sud est la région industrielle de la province: on y fabrique une encre de Chine estimée, du vernis; on y travaille le fer. Nous rappellerons que Foung Yang fou est le berceau de la dynastie des Ming dont le premier empereur Houng Wou y résida avant d'établir sa capitale à Nan King. Rappelons aussi que le célèbre homme d'État, Li Houng-tchang, mort le 7 novembre 19o1, était originaire de cette province: il était né la deuxième année du règne de l'empereur Tao Kouang (1323), à Sen chou, dans le district de Ho Fei.

KIANG SI Cette province est limitée au Nord par le Ngan

houei et le Hou Pe; à l'Ouest par le Hou Nan;

au Sud par le Kouang Toung; à l'Est, par le Fou kien et le Tche Kiang; son nom signifie a à l'Ouest du Kiang ». La moitié de la province estmontagneuse et peu habitée; la partie la plus peuplée est la vallée de la rivière Kan et de ses affluents et la plaine qui entoure le lac P'o yang. Le Kan Kiang qui naît au Sud-Est de la province sous le nom de Kong choui se jette dans le lac P'o yang; il est navigable jusqu'à la capitale de la province, Nan tch'ang, ville manufacturière de 300.000 habitants. On trouve de la houille à l'Est à Lo p'ing et au Nord-Est du kao-lin (Kao-ling) employé pour la fabrication de la porce

laine dont le centre est King-te tchen. A l'empereur Houang ti, 2698 avant J.-C., les Chinois font remonter l'invention de la poterie, mais la découverte de la porcelaine ne remonte qu'à la période des Han 185 avant J.-C. et 87 après J.-C., dans le pays de Sin p'ing (aujourd'hui Houai ning bien), département de Tch'in tcheou fou, province de Ho Nan. En 583, un décret ordonna aux fabricants du pays appelé aujourd'hui King-te tchen de fabriquer de la porcelaine pour l'usage de l'empereur et de la lui apporter dans sa capitale Kien Kang, le Nan King d'aujourd'hui. King-te tchen a été détruit par les T'ai P'ing; on a rebâti les usines, mais en dehors de la porcelaine à l'usage de l'empereur, on n'y fabrique plus guère que des produits solides, mais à• bon marché.

La province comprend treize préfectures (fou): Nan tch'ang, Kieou Kiang, Nan k'ang, Lin kiang, Ki-ngan, Kan Tcheou, Nan Ngan, Youen Tcheou, Chouei Tcheou, Kien Tch'ang, Fou Tcheou, Kouang Sin, Jao Tcheou, sans compter un tcheou indépendant.

Jao Tcheou, sur les bords du lac P'o Yang, est avec Nan k'ang, l'entrepôt de la porcelaine de la province.

Kieou Kiang, sur la rive droite du fleuve, non loin de l'ouverture du P'o yang, est un port de 36.00o habitants ouvert au commerce étranger dont la concession est à l'Ouest de la ville indigène entourée de murailles. C'est le grand point d'exportation de thés verts produits dans des districts en communication par eau avec Kieou Kiang. C'est également un centre de fabrication du thé en briques auquel depuis 1897 on mêle de la .poudre de thé de Ceylan.

A cette province se rattache le souvenir du célèbre philo-

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La

maison

de thé dans l'intérieur de la cité chinoise de Chang Hai

Pho: l:hu..eeu.Ploriens

:~.

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