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Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.1 | |
極東の地理と歴史 : vol.1 |
DISCOURS D'OUVERTURE 57
il avait déjà débuté en 1829, dans la longue carrière qui devait le faire connaître, par deux articles dans le Globe, sur une tragédie chinoise traduite en anglais par Davis 1.
Les études chinoises avaient alors pour représentant Abel Rémusat. Esprit d'une rare sagacité, possédant des connaissances fort étendues, doué d'un grand sens critique, écrivain d'une merveilleuse clarté, . Abel RÉMUSAT avait renoué une tradition commencée à Fourmont et a su mériter par des travaux absolument nouveaux, basés, tantôt sur des études personnelles, tantôt sur des mémoires encore inédits de missionnaires, le nom de fondateur des Etudes chinoises en France et une renommée que n'a pu éclipser son brillant élève et successeur, Stanislas Julien.
Malheureusement, M. Pauthier ne devait profiter que fort peu de temps des leçons de ce maître aussi distingué par l'intelligence que par le coeur : le choléra de 1832, qui fit tant de victimes à Paris, faucha cette phalange d'orientalistes qui illustrait alors notre pays, et en même temps que CHÉZY le sanscritiste, SAINT-MARTIN, l'historien de l'Arménie, il enlevait Abel Rémusat. Je n'entrerai pas dans le détail des travaux de M. Pauthier, ni de la lutte qu'il soutint contre M. Stanislas JULIEN, héritier officiel d'Abel Rémusat. De natures absolument différentes, M. Stanislas Julien et M. Pauthier se sont partagé le domaine des études chinoises. Doué d'une mémoire prodigieuse, M. Julien, soutenu par de fortes études premières, possédait à un suprême degré cette opiniâtreté dans le travail, qui ne recule ni devant la
1. Han koong tsew, or the Sorrows of Han.
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