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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0305 Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.1
極東の地理と歴史 : vol.1
Mélanges d'Histoire et de Géographie Orientales : vol.1 / 305 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000289
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LES FRANÇAIS AUX ILES LIEOU K'IEOU   297

Lieou K'ieou paraissaient désignées pour ménager les approches du grand archipel de l'Asie orientale.

A défaut de l'amiral CÉCILLE et de la Cléopâtre, retenus sur les côtes de Chine par la mission LAGRENÉ, ce fut la corvette Alcmène, commandée par M. FORNIER-DUPLAN, récemment promu au grade de capitaine de vaisseau, qui fut choisie pour se rendre aux îles Lieou K'ieou ; le 4 avril 1844, le commandant Fornier-Duplan appareilla de la rade de Macao, emmenant avec lui un prêtre des Missions étrangères, l'abbé FORCADE, et un catéchiste chinois, Augustin Ko ; les vents et les courants contraires ne permirent à l'Alcmène de gagner la baie de Nafa que le 28 avril. Après des pourparlers, la lettre suivante était remise, le 3 mai, par les autorités locales à l'abbé Forcade pour le commandant Fornier-Duplan :

L'ordre d'un grand empire étant à craindre, nous prions qu'on daigne recevoir l'hommage du petit royaume. Nous demandons, en conséquence, qu'on nous fasse la miséricorde de ne pas établir le commerce.

D'après le rapport du gouverneur de la ville de Nafa, nommé Chang Leang-pi, un grand commandant français a ordonné de faire amitié et d'établir le commerce avec le royaume de Lieou K'ieou, puis de donner réponse après beaucoup de réflexions. Il est tout à fait conforme à la raison que nous fassions connaître les motifs de cette réponse.

Or, en réfléchissant humblement en nous-mêmes sur la volonté où vous êtes de faire le commerce, nous avons pensé qu'elle ne partait pas d'une autre source que de l'amitié. Mais notre royaume est un pays de très petite importance : ses îles sont stériles, elles ne produisent qu'un peu de riz ; elles n'ont ni or, ni argent, ni cuivre, ni fer. Le peuple tout entier peut à peine subvenir à sa nourriture quotidienne : il manque généralement d'ustensiles. Or, de toute antiquité, nous échan-