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Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

Touen-houang, Tchang Tang ek yeadressa un rapport au trône pour exposer trois plans de conduite: «Considérant que, parmi les barbares du Nord, le roi Hou-yen Itke lin se déplace incessamment

de çà et de là entre le lac Pou-lei   (lac Barkoul) et le lac
de Ts'in 42), qu'il impose sa loi aux pays d'Occident et s'unit à eux pour ravager et piller, il faut maintenant rassembler à la barrière

   Kouen--louen 3) plus de deux mille officiers et soldats tirés
de Tsieou-ts`ivan (Sou-tcheou) et des royaumes qui sont sous la dépendance (de cette commanderie) ; on attaquera d'abord' le roi Hou-yen (au Nord du lac Barkoul) et on l'isolera de ce qui pour lui est le tronc principal; puis on enverra cinq mille soldats de Chan-chan (au Sud du Lop nor) pour user de contrainte envers la tribu postérieure de Kiu-che (Dsimsa, près de Goutchen). Tel est le plan du premier rang. Si on ne peut faire sortir une armée, il

faut établir un sseu-ma   ,% qui, à la tête de cinq cents hommes,
et approvisionné par les quatre commanderies de charrues, de boeufs, de céréales et de vivres, sortira (du territoire de l'empire) pour aller

s'établir à Lieou-tchong   ;14 (Louktchoun). Tel est le plan du second

1. Cf. p. 154, n. 1.

2. Ce nom de «lac de Ts`in»   est intéressant puisqu'il pourrait se rattacher

à celui de Ta Ts'in désignant l'Orient romain, et à celui de Ts'in     désignant

l'ancien état féodal du Chan-si; mais nous ne pouvons rien dire de précis sur l'emplacement de ce lac et c'est d'une manière toute hypothétique que nous proposerons de l'identifier avec le lac Balkach.

3. Dans le Ts'ien Han chou (chap. XXVIII, b, p. 2 v°), au dessous du nom de la

sous-préfecture de Kouang-tche   , qui dépend de la commanderie de Touen-houang

e, on lit ces mots: «Le yi-ho tou-wei a le siège de son administration dans la

forteresse de Kouen-louen»   `   'irt. Le dictionnaire de Li
Tchao-lo place l'ancienne sous-préfecture de Kouang-tche h l'Ouest de l'actuel Egan-si tcheou

314 du Kan-sou; c'est donc là que se seraient trouvées la barrière et la forteresse de Kouen-louen. — On remarquera que, d'après le texte du Ts'ien Han chou que nous venons de citer, la résidence du yi-ho tou-wei aurait été, sous les Han antérieurs, la forteresse de Kouen-louen; nous avons vu d'autre part (p. 156, ligne 18) que, sous les Han postérieurs, le fonctionnaire appelé yi-ho tou-wei fut établi en 73 p.C. à Hami.