(Cachemire?) et posséda entièrement ces royaumes. K`ieou-tsieou-k'io mourut âgé de plus de quatre-vingt ans. Son fils Yen-kao-tchen ,ki * i (Oêmokadphisês) ') devint roi à sa place; à son tour,
il conquit le Tien-tchou big (Inde) et y établit un chef pour
l'administrer. A partir de ce moment, les Yue-tche devinrent extrêmement puissants. Tous les divers royaumes les désignent en appelant (leur roi) le roi Kouei-chouang (Kouchan), mais les Han les nomment Ta Yue-tche en conservant leur ancienne appellation.
Le royaume de Kao-fou j J (Kaboul) est au Sud-Ouest des Ta Yue-tche; c'est aussi un grand royaume. Les habitants ressemblent pour leurs moeurs à ceux du Tien-tchou, mais ils sont faibles et aisés à asservir; ils sont bons marchands et ont des richesses privées considérables. Ils n'étaient pas toujours dominés par les mêmes maîtres: quand l'un des trois royaumes qui sont le Tien-(chou (Inde), le Ki-pin (Cachemire) et le Ngan-si (Parthie) devenait puissant, il s'emparait d'eux; quand il s'affaiblissait, il les perdait; jamais cependant le Kao-fou n'avait dépendu des Yue-tche et c'est pourquoi le livre des Han est dans l'erreur quand il le met au nombre des cinq hi-heou. Plus tard, il tomba sous la dépendance du Ngan-si (Parthie), et c'est quand les Yue-tche eurent triomphé du Ngan-si qu'ils prirent pour la première fois le Kao-fou.
Le royaume de Tien-tchou big (Inde) s'appelle aussi Chen-tou
; il est à plusieurs milliers de li au Sud-Est des Hiong-nou. Ses moeurs sont semblables à celles des Hiong-nou, mais le pays est bas, humide et chaud. Ce royaume est sur les bords d'un grand fleuve. Les habitants montent sur des éléphants pour combattre; ils sont plus faibles que les Yue-tche; ils pratiquent la religion du
]) Cf. Marquart lErRus"ahr, p. 209, u. 4).
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