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0015 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / Page 15 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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Le roi Che-chö (Daçaratha) a eu, de ses quatre épouses, quatre fils nommés Lo-mo (Ràma), Lo-man (Laksmana), P'o-lo-t'o (Bharata) et « le Tueur d'ennemis » (Çatrughna). La troisième épouse profite d'une maladie du roi pour lui faire désigner P'o-lo-t'o comme son successeur sur le trône ; Lo-mo et Lo-man sont exilés pour une période de douze ans. Après être devenu roi, P'olo-t'o, qui est un homme vertueux, voudrait céder le pouvoir à

(1) Le Tsa pao tsang Icing (Nanjio, Catalogue, n° 1329), dont le titre correspondrait à un titre sanscrit qui serait Samyukta ratna pitaka sûtra, a été traduit en chinois en l'année 472 de notre ère par le çramana des pays d'Occident Ki-kia-ye, assisté du religieux T'an-yao. Nous ne savons rien sur la personne de Ki-kia-ye, mais T'an-yao nous est connu par une courte biographie du Siu Icao seng tchouan (Trip., XXXV, 2, p. 86 r°) et par deux passages du Wei chou (chap. CXIV, pp. 5 v° et 6 r°); nous apprenons ainsi qu'il fut le promoteur du grand travail artistique qu'on fit pour aménager en temples bouddhiques les grottes dans le roc situées à Yun-kang, à l'ouest de Ta-l'ong fou. T'an-yao a donc été simultanément celui qui répandit la littérature des avadAnas à la cour des Wei du' Nord et l'artiste qui donna une impulsion singulièrement forte et originale à la sculpture religieuse dans la Chine septentrionale. — D'après un texte du Fo tsou t'ong ki (Trip., XXXV, 9, p. 64 r°), en l'année 472, «l'empereur ordonna au maitre du Tripitaka Ki-tria-ye, originaire de l'Inde de l'ouest, de traduire cinq ouvrages parmi lesquels se trouvait le Tsa pao tsang king ; Lieou Hiao-piao rédigea (pi cheou) ces traductions ». Nous avons donc là l'indication d'un nouveau personnage qui aurait collaboré à la version chinoise du Tsa pao tsang king.

Divers contes du Tsa pao tsang king ont déjà été traduits par Stanislas Julien, par Beal et par Sylvain Lévi. Je me suis décidé à traduire intégralement les textes les plus importants de cet ouvrage et à donner une analyse de ceux qui sont déjà connus par les travaux de mes devanciers ou qui présentent un moindre intérêt. De la sorte, on aura un aperçu de tout le contenu de ce livre. Les contes traduits se distinguent de ceux qui sont simplement analysés en ce que-chacun d'eux est précédé d'un numéro d'ordre.

TSA PAO TSANG KING (')

(Trip., XIV, to, p. t r°-t vo.)

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