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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 |
KING LU YY SIANG (No S 487-488) 281
demanda-t-il par quel moyen il pourrait fournir à la subssistance de ses fils et de ses filles en sorte qu'ils ne souffrissent pas de la misère; en conséquence, il revint chaque jour auprès d'eux, et, chaque jour, il laissait tomber une de ses plumes, puis s'en allait. Ses enfants, le voyant agir ainsi et ne sachant pas la raison de sa conduite, délibérèrent entre eux, disant : « Ce que nous avons de mieux à faire, c'est d'épier sa venue, de nous saisir alors de lui et de lui enlever toutes ses plumes d'or. » Ils mirent donc ce projet à exécution et lui arrachèrent toutes ses plumes d'or ; mais les plumes qui repoussèrent furent de simples plumes blanches.
Le Buddha dit aux bhiksus : « Si vous désirez le savoir, celui qui en ce temps était le brahmane et qui, après sa mort, devint une oie sauvage, qui d'autre est-ce sinon le propriétaire actuel du jardin ; sa belle épouse, c'est la bhiksunî ; ses fils et ses filles, ce sont les çrâmanerîs et les çramanîs. »
No V88.
(Trip., XXXVI, b, p. 87 r°.)
Autrefois un homme riche avait récolté dix mille boisseaux de grain et les avait enterrés dans le sol. Lorsqu'on fut graduellement arrivé à la chaleur tempérée du printemps, il ouvrit son silo afin de prendre le grain et de le semer ; mais le grain avait entièrement disparu, et, à sa place, il y avait seulement un animal, gros comme ces paniers qu'on charge sur les boeufs, qui n'avait ni mains, ni pieds, ni tête, ni yeux, et qui semblait une masse de chair engourdie. Le maître de maison et tous les siens, grands et petits, s'étonnèrent à cette vue ; ils firent sortir l'animal, le. posèrent sur un endroit plat et lui demandé-
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