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0136 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / Page 136 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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122   TSA PAO TSANG KING (N°.418)

route ; quand il eut vu sa haute stature, il indiqua lui-même (à ses gens) un autre chemin et partit sans lui avoir adressé aucune parole. Il méditait secrètement de le mettre en défaut, mais personne des notables n'en savait rien. Cependant Na-k'ia-sseu-na (Nâgasena) se servit aloi °s de son propre doigt pour indiquer sa poitrine en disant : « Moi pourtant je sais (ce que médite de faire le roi). »

  • Le roi Nan-t'o, se proposant d'inviter (Nâgasena) à venir dans son palais, imagina de faire une petite chambre dont la porte était extrêmement basse ; il espérait obliger ainsi (Na-k'ia-)sseu-na à se présenter à lui dans une posture inclinée. Mais ce (Na-k'ia)-sseu-na), qui savait qu'on voulait le faire tomber dans un piège, se refusa à entrer et ne subit pas cette humiliation.

Puis le roi Nan-f'o prépara à boire et à manger et donna (à Nâgasena) plusieurs sortes de mets grossiers ; quand (Nâgasena) en eut mangé quelques cuillerées, il déclara qu'il était rassasié. Mais on lui présenta ensuite des mets exquis et il se remit à manger. Le roi lui dit : « Vous aviez dit précédemment que vous étiez rassasié ; comment se fait-il que vous vous remettiez à manger ? » (Na-k'ia-)sseu-na lui répondit : « J'étais rassasié de nourriture grossière, mais je n'étais pas encore rassasié de nourriture exquise. » Il dit alors au roi : « Maintenant, veuillez, ô roi, rassembler dans la salle une multitude d'hommes, de manière à ce qu'elle soit entièrement pleine. » On appela donc des gens pour remplir complètement la salle, de sorte qu'il n'y avait plus aucun espace vide ; le roi vint après tous les autres, et, comme il se proposait d'aller en haut de la salle, les hommes, par crainte de lui, se comprimèrent leurs ventres ; au milieu d'eux se produisit un espace libre qui aurait pu livrer passage à plusieurs hommes. (Na-k'ia-)sseu-na dit alors au roi : « La nourriture grossière est comme les gens du peuple ; la nourriture exquise est comme le roi. Quand ces