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0404 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / Page 404 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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390   SUTRAS DIVERS (No BOO)

siés. Le roi des devas modifia alors les intentions du brahmane qui se rendit dans le royaume de Che po (Çibi) dans le royaume, les ministres et les gens du peuple reconnurent qu'ils avaient affaire aux enfants du prince héritier, aux petits enfants du grand roi ; grands et petits, tous les habitants furent saisis de compassion ; les ministres demandèrent alors au brahmane comment il s'était procuré ces enfants ; le brahmane dit : « Je les ai obtenus en les demandant ; à quoi bon m'interroger ? » Les ministres répliquèrent : « Puisque vous êtes venu dans notre royaume, n'est-ce pas notre devoir de vous interroger ? » Les principaux ministres et les gens du peuple étaient tous disposés à enlever les enfants au brahmane ; mais il se trouva parmi eux un notable qui les réprimanda en disant : « Nous avons ici un exemple du degré auquel a pu atteindre l'esprit de charité du prince héritier ; si maintenant nous enlevons les enfants, ne nous opposerons-nous pas aux intentions réelles du prince-héritier ? Le mieux est d'en référer au roi ; quand le roi en sera informé, il rachètera lui-même les enfants. » Alors donc on s'arrêta et les ministres vinrent dire au roi : « O grand roi, vos deux petits-enfants sont maintenant mis en vente par un brahmane. » A cette nouvelle, le roi fut très surpris; il appela le brahmane qui vint donc dans le palais avec les deux enfants. Le roi, sa femme, les ministres qui étaient à ses côtés et toutes les femmes de son harem, en apercevant de loin les deux enfants, se mirent tous à sangloter. Le roi ayant demandé au brahmane comment il se trouvait posséder ces deux enfants, il répondit : « Je les ai obtenus en les demandant au prince héritier. » Le roi appela les deux enfants et désirait les prendre dans ses bras, mais les enfants- pleuraient et ne voulaient pas aller dans ses bras. Le roi demanda au brahmane à quel prix il vendait les enfants ; avant que le brahmane eût pu répondre, le garçon dit : «Le garçon vaut mille pièces d'argent et