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0102 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / Page 102 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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TSA PAO TSANG KING (N° 409)

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gea donc du bol et alla à la suite du Buddha jusque dans le vihAra Ni-kiu-lia.

Alors le Buddha ordonna à un barbier (le couper la chevelure de Nan-1'o; Nan-l'o s'y refusa et, menaçant du poing avec colère le barbier, il lui dit : « Allez donc maintenant couper les cheveux à tous les habitants de Kia-pi-lo-wei ». Le Buddha demanda au barbier : « Pourquoi. ne lui rasez-vous pas la tête ? — C'est par crainte, répondit-il, que je n'ose pas lui couper les cheveux. » — Le Buddha et A-nan vinrent alors à côté (de Nan-l'o), et celui-ci, saisi de peur, n'osa pas ne pas se laisser couper les cheveux.

Bien que sa chevelure eût été coupée, il conservait toujours le désir de retourner chez lui. Mais le Buddha l'emmenait constamment avec lui et il n'osait pas partir. Un jour vint enfin où ce fut son tour de garder la maison ; il se réjouit alors en pensant : « J'ai maintenant trouvé l'occasion de retourner chez moi. J'attendrai que le Buddha et l'assemblée des religieux se soient éloignés et alors je retournerai chez moi. » Quand donc le Buddha fut entré dans la ville, il fit cette réflexion : « Je puiserai d'abord de l'eau pour 'remplir les cruches, après quoi je m'en retournerai. » Il se mit à puiser de l'eau ; mais, à peine une cruche se remplissait-elle qu'une autre cruche se renversait ; il passa de la sorte quelque temps sans parvenir à remplir les cruches. II fit alors cette réflexion : « Il est impossible d'en remplir aucune ; (lue les bhiksus puisent eux-mêmes de l'eau à leur retour ; pour moi, maintenant, jé me bornerai à placer les cruches au milieu de la chambre, puis je les laisserai et je partirai. »Mais quand il voulut fermer les portes, à peine avait-il poussé un battant que l'autre battant se rouvrait, à peine avait-il fermé une porte à un battant qu'une autre porte se rouvrait. Il fit alors cette réflexion : « Je ne puis en fermer aucune ; je les laisserai dans l'état où elles sont et je partirai. S'il arrive que quelque vêtement ou objet appartenant aux religieux se perde, je suis

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