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0279 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / Page 279 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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KI\G LU YI SIANG (1\10 474)   2(i5

personne ayant la qualité de devî soit descendue pour faire des libéralités ; comment cela pourrait-il se produire ? » Le lendemain donc il envoya des gens épier ce qui se passerait ; ils n'aperçurent aucun préparatif fait pour des libéralités ; ils entrèrent dans tous les coins de la maison et n'y trouvèrent pareillement que le silence. Le roi ordonna alors qu'on préparât des mets excellents en disant que, si personne d'autre ne s'en occupait, il ferait une offrande.

A midi, la devî arriva ; elle n'apportait avec elle aucune nourriture ; mais elle était accompagnée de toute la foule des femmes célestes qui, jouant toutes sortes d'airs de musique, s'arrêtèrent en adorant le Buddha. Quant le moment qu'elle avait annoncé fut arrivé, la devî agita son mouchoir et toutes les choses se trouvèrent disposées en ordre ; quand on eut fait passer l'eau, elle agita encore la main et aussitôt des mets de cent saveurs sortirent de la cuisine tandis que de l'ambroisie apparaissait sur le sol ; de ses propres mains elle servit à boire et toutes les personnes de l'assemblée furent rassasiées. A ce spectacle, le roi s'émerveilla ; quand on eut fini de se laver les mains, il dit au Buddha : « Je ne comprends pas bien quel principe de bonheur cette devî a eu dans une vie antérieure pour que ses mains puissent produire des mets de cent saveurs. Comment sa vertu, créatrice de bonheur a-t-elle pu être telle ? » Le Buddha expliqua au roi que, dans une existence antérieure, elle avait construit de ses propres mains une habitation pour un bhiksu ; c'est pourquoi elle devait vivre en qualité de devî pendant quatre-vingt-onze kalpas et ses mains pouvaient produire toutes sortes d'objets et encore le bonheur qui l'attendait n'était-il point encore terminé.