National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0169 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / Page 169 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000294
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

CIIENG KING (Nos 424_425)   155

je me mettrai à danser et à chanter des airs — pour qu'ainsi vous m'aimiez et m'estimiez. — En outre, je vous laverai les pieds, — je peignerai le chignon de votre tête — et je ferai des plaisanteries agréables ; — alors vous m'aimerez et vous m'estimerez.

Le coq sauvage répondit par cette gâthâ :

Je ne tiendrais guère à la vie — si je permettais à un ennemi de peigner ma tête ; — si je faisais amitié avec

vous, — je ne parviendrais jamais à un dge avancé.

N° 1125.

(Trip., XIV, 5, p. 28 v°.)

Autrefois, il y a de cela des kalpas innombrables, il y avait un roi des singes qui demeurait sur les arbres d'une forêt. Il mangeait des fruits et buvait de l'eau ; il songeait avec compassion aux êtres de toutes sortes, à ceux qui rampent et à ceux qui marchent, à ceux qui respirent, aux hommes et aux animaux ; il aurait voulu faire qu'ils fussent tous sauvés et les amener à l'état de non-composition. En ce temps, il avait contracté amitié avec une tortue; très intimes, il se respectaient l'un l'autre et au début ils n'étaient point en opposition l'un contre l'autre ; la tortue se rendait fréquemment à l'endroit où se trouvait le singe; ils buvaient, mangeaient et causaient ensemble ; ils discouraient sur la droite justice et la raison.

La femme (de la tortue), voyant qu'elle sortait souvent et ne restait pas chez elle, se dit qu'elle devait aller au dehors pour se livrer à la débauche et à des actes illicites; elle demanda donc à son mari : « Vous sortez souvent ; où allez-vous vous réunir (à d'autres personnes) ? Je crains que ce ne soit pour vous livrer à la débauche au dehors