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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 |
226 KING LU• YI SIANG" (NOs 448-449)
possédait d'immenses richesses; il demeurait sur le bord "de la mer et avait planté beaucoup d'arbres dont la splendide frondaison atteignait jusqu'au ciel. En ce temps, sur :une île de la mer, il y avait en grande quantité des joyaux 'précieux dont la valeur se chiffrait par milliers et centaines de mille (de pièces de monnaie) ; mais les hommes ne pouvaient pas en approcher. ; seuls, les oiseaux qui y allaient et qui en revenaient avalaient (les perles claires comme la lune ; le matin, ils se rendaient (dans l'île) ; le soir, ils en sortaient et venaient se percher, pour passer la nuit, sur le bois touffu du maître de maison ; ce dernier, qui était fort avisé, imagina un stratagème ; il prépara donc un aliment exquis et le présenta aux oiseaux ; ceux-ci en mangèrent jusqu'à satiété, puis ils vomirent ; les perles "couvrirent alors le sol ; le maître de maison les recueillit .et devint ainsi fort riche.
N° ! 49.
(Trip., XXXVI, h, p. 33 v°.)
Il y avait autrefois un upâsaka qui résidait provisoirement dans le royaume de Chöö-wei (Çrâvastî) ; sa femme était d'une telle beauté que la renommée s'en était répandue dans le royaume ; les amis de cet homme auraient voulu voir sa femme, mais il se refusait toujours à la leur montrer. Quelqu'un ayant parlé de la chose au roi, celui-ci "désira voir cette femme, mais il ne savait comment s'y prendre ; un de ses sujets lui dit alors : « Cet homme et sa femme observent tous deux les cinq défenses ; ils font des offrandes aux religieux et leur offrent à boire de leur propre main. O roi, il faut que vous vous déguisiez en religieux et que, portant en main le bol à aumônes, vous
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