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0213 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / Page 213 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000294
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CHENG KING (N° d36)   199

personnes. Je me croyais habile et sage ; j'appelais clair ce qui n'était pas clair et exact ce qui n'était pas exact. Je ne distinguais pas ce qui a de la valeur de ce qui n'en a pas. Malgré les sages leçons de ma mère, je méprisais le bien et estimais le mal et je n'avais aucune piété filiale et aucun soin pour vous ; malgré la vertu de ma tendre mère, je rejetais ce qui est réellement bon pour rechercher les choses vaines et je prenais pour compagnons des gens stupides. Ainsi je suis arrivé à ce degré de folie dont j'étais affecté chaque jour davantage. Mais, grâce à la conversion que vous m'avez fait opérer, vous m'avez rendu manifestes la douceur et la bonté ; vous avez répandu sur moi une bienfaisante influence de commisération ; ce principe fécond, je le ferai prospérer et grandir de manière à ce qu'il pénètre les dix régions du inonde. Le peu que vous m'avez appris, je le reçois etje l'accepte en me prosternant ; je ne me permettrai point de le négliger ou de l'oublier. » Le fils remercia en se prosternant le front contre terre et se mit à suivre les ordres de sa mère sans jamais s'en écarter.

Ce fils, agissant suivant la Loi, se conduisit toujours avec affabilité et tous les habitants du royaume l'honorèrent ; il choisit des gens de bien pour ses amis et personne ne put lui faire de tort ; il pratiqua sans cesse la conciliation, réunissant ceux qui était désunis et mettant d'accord ceux qui se querellaient ; c'est pourquoi il reçut des présents considérables et eut des richesses immenses ; il se soumit au Buddha en se prosternant, observa les cinq défenses et accomplit les dix actions excellentes ; c'est pourquoi les devas le protégèrent.

Le souverain du pays en fut informé et l'appela pour qu'il fût son premier ministre. Le roi lui dit : « J'ai entendu parler de votre conduite vertueuse dont toi.it le royaume est enchanté. C'est pourquoi je vous nomme à une fonction officielle ; dans le royaume il n'y a pas de