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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
[503] 7 ).cš»
l'heureux hasard de la découverte de Touen-houang veut au
contraire que nous possédions désormais en chinois le texte
manichéen le plus détaillé qu'on ait encore retrouvé (1).
La traduction d'ailleurs n'en va pas sans difficultés; les
unes proviennent d'une terminologie toute nouvelle et ne se
résoudront que peu à peu; les autres résultent de l'état même
du texte. Nous avons dú nous contenter de l'édition de M. Lo
Tchen-yu , qui n'est pas un fac-similé; mais il est vraisemblable
qu'elle est bien faite, et c'est le manuscrit même qui paraît
incorrect en bien des cas. De la date de ce manuscrit, nous ne
pouvons pas dire grand'chose. L'année i o35 environ est natu-
rellement la date la plus basse à laquelle on puisse le faire
descendre, puisque la niche de Touen-houang fut murée vers
ce moment-lit. Le style est beaucoup moins littéraire que celui
du fragment de Paris, lequel, d'apres son écriture, remonte
matériellement au Ville siécle et ne dut guère être rédigé en
chinois beaucoup plus tőt. Le texte que nous traduisons aujour-
d'hui est rythmé en groupes de quatre mots; c'est là un mode
populaire dont les sátra bouddhiques offrent maints exemples (2).
Provisoirement, ii nous paraît vraisemblable d'admettre, pour
0) MM. Grünwedel et von Le Coq ont encore rapporté à Berlin, surtout depuis le travail publié par M. Müller en 1 go fi , d'autres documents manichéens, principalement en sogdien; mais rien n'en est encore publié. Le seul renseignement précis que nous ayons à leur sujet se trouve dans les Sitzungsber. der k. pre uss. Akad. der Wissensch. , 1909, 2 5 février, p. 325, oh il est fait mention de la présentation à l'Académie des traductions d'un important fragment cosmogonique en sept feuillets, d'un document manichéen sur la mort de Mani, et d'une portion assez considérable des épîtres de Mâni à Mârî Ami.
(2) Ce rythme facilite la lecture à haute voix, mais le texte est en prose. Il est d'ailleurs très rare que les textes religieux du bouddhisme chinois contiennent de véritables vers, observant les règles de la versification chinoise. l'aicontre, le petit texte nestorien intitulé Eloge de la sainte Trinité, qui provient également de Touen-houang et est aujourd'hui conservé à la Bibliothèque nationale de Paris, a été traduit en vers réguliers de sept syllabes (cf. à son sujet B. E. F. E.-0., VIII, 518-519; ce texte est égaiement édité dans le Touen houang che che yi chou).
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