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0078 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 78 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000257
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claire » (1) qui est le premier entre tous les joyaux; elle est

encore comme le vernis incolore fait avec de la colle (2) qui est

plus tenace que toutes les couleurs; elle est 'aussi comme les

surfaces qu'on enduit de chaux et qui sont en chacun de leurs

points fraîches et blanches ; ou encore , comme est un palais au

milieu duquel est le roi et, à cause de ce roi, le palais est im-

posant   pur et ur ; telle aussi est la pitié. Celui qui possède la pitié

possède par là même la Loi. excellente ; si on n'a pas la pitié,

aucune action méritoire ne saurait réussir. C'est pour toutes ces

raisons qu'on l'appelle le roi.

A l'intérieur de la pitié il y a encore la bonne foi; cette

bonne foi est la mère de toutes les choses excellentes. Elle est

comme l'épouse du roi qui peut aider le roi du pays à soutenir

et à nourrir tous les êtres; elle est aussi comme la force du feu

qui peut cuire tous les aliments et nous procurer toutes les

saveurs. De même encore que le soleil et la lune sont sans

comparaison possible les plus vénérables de tous les astres et,

en répandant leur éclat, illuminent tout, en sorte qu'il n'est

rien qui n'en bénéficie; de la même manière, la pitié et la

bonne foi font que les diverses actions méritoires réussissent et

sont au complet. La pitié et la bonne foi sont aussi, pour tous

les saints du passé et de l'avenir, la base fondamentale (3) des

causes lumineuses, la porte merveilleuse qui laisse voir partout.

Elles sont aussi le chemin étroit sur lequel on marche en se

tenant de côté le long de la grande mer des tourments dans les

0) [pl   coing-yue pao-tchou. La perle dite cclune claire» est nom-

mée dans l'inscription de Si-ngan-fou (cf. LEGGE , Christianity in China, p. 1213.). Elle y est associée à l'cc anneau qui brille la nuit» ; il en était déjà de méme

clans le Heou han chou (cf. T'oung Pao , II, viii , 181), et dans la Notice du Wei ho sur le 'l'a-ts'in.

  1.       • kkiao-ts'ing. Notre traduction est hypothétique. Nous avons songé
    a un produit dans le genre du vernis copal.

(3) A fjE ki-tche. L'expression rappelle le töz yiltiz, ccbase et racine",

qui revient plusieurs fois dans le Khuastuan ft (cf. l'index de VON LE COQ, Khuastuanift).

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