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0302 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 302 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000257
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---~.( 292   [330]

cinquante et uniéme est celle [Texte XLV] des   91.,ß ,

«hérétiques de Mo-ti ». La proximité même du christianisme

nestorien tend á faire supposer ici une faute de texte, et ii nous

parait probable qu'on doive lire Id ni au lieu de i ti; il s'agi-

rait des tt hérétiques de Mo-ni'', des manichéens.

Les taoïstes ne sont pas seuls à mentionner le manichéisme

au temps des Song. La secte chinoise issue de la doctrine de

Mni était assez vivante et comptait assez d'adeptes pour avoir

attiré l'attention d'écrivains profanes. Il est probable que, dans

les copieux recueils de tt miscellanées laissés.par les lettrés de

cette époque, on trouvera encore certaines mentions qui nous

ont échappé. Dés á présent, il nous est possible de citer deux

Aĺ

auteurs célébres, M   Hong Mai (i ~ 2 3- i 2 o 2) et

Lou Yeou (1 i 2 5-i 209), auxquels nous devons le plus clair

(le nos renseignements sur le manichéisme chinois dans la

dcuxieme moitié du xIie siecle.

Le texte de Hong Mai ne nous est pas parvenu, ou tout au

moins ne nous est pas connu, directement. Il se trouvait dans

le A    es Yi kien tche, oeuvre considérable en h chapitres,

dont il subsiste seulement, sous la forme premicre, quatre

sections comprenant 8o chapitres; il y a en outre un ancien

abrégé de l'ouvre entiére , qui est en 5o chapitres (1). Peut-être

le texte relatif aux manichéens se trouve-t-il dans cet abrégé,

que nous n'avons jamais pu consulter (2). Pour l'instant, ii ne

nous est connu que pour étre reproduit au chapitre Lt 8 ,

(') Cf. les indications bibliographiques que l'un de nous a données dans B.E.F.E.-0., III, 321; IX, 22o-221. Il y faut joindre Kiun tchai fou chou tche, supplément, chap. 5 'S , fol. 55 ve, et les notes de Miao Ts'ivan-souen dans ri fong t'ang t'i pa (Kouo hio ts'ong k'an , fasc. 1, fol. 14i-18) et dans 14 fong ts'ang chou ki, chap. 8, fol. 6 v°.

(2) Il est assez peu probable en effet que Tche-p'an, auquel nous empruntons notre texte, ait eu lui-mémo à sa disposition le i'i kien tche complet en 420 chapitres.