National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
| |||||||||
|
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
-- ~•( 234 )•E4--. [272]
aussi grâce à Tchouang-tseu, que le sens dérivé a passé dans la
langue courante. Le sens propre de houen n'en a pas moins,
lui aussi, survécu. A côté de l'abstinence de viande, le boud-
dhisme chinois prescrivait, par des règles spéciales et précises,
l'abstention des légumes forts. A la date de 767, le Tseu tche
t'ong kien raconte que le grand conseiller I a Wang Tsin
était un bouddhiste si fervent que ~: .l~ , il ne man-
geait pas de légumes forts ni de [nourriture] sanglante ». Le
commentaire de Hou San-sing spécifie bien que tt le mot houen
signifie des légumes à odeur forte; quant au mot sang (Mue),
il désigne l'acte de tuer des animaux domestiques et de s'en
nourrir ». La biographie de Wang Tsin au chapitre i 45 (fol. 3 r°)
du Sin yang chou dit de même que tt [Wang] Tsin était de
longue date un bouddhiste fervent qui ne mangeait pas de
légumes à odeur forte et ne prenait pas de viande » aff,r;•
o *4-^ fec (Ai). L'emploi de la double expression montre
bien qu'il s'agit d'abstentions connexes, mais qui cependant
ne se confondent pas. Les règles du bouddhisme chinois rela-
tives à l'abstention des légumes à odeur forte occupent tout un
paragraphe du Fo tsou t'ong hi (1), sous la rubrique e
tvou-sin, l'interdiction des cinq amertumes ». Les textes
expliquent cju'il y a des végétaux qui sont simplement à odeur
forte ( tch'eou) comme le SI tch'eou-ts'ai ou le ßn7t,t
a-wei(2), d'autres qui sont simplement amers (, la) comme la
moutarde ou le gingembre, mais qu'il y en a qui sont à la fois
amers et a odeur forte et que ce sont là les tvou-sin, les cinq
amers », dont les listes varient et comprennent les oignons,
aulx, échalottes, poireaux, et parfois l'Assa fcetida (hiñgu). Le
Chap. 33 , fol. 4 i v°-1t2 r°.
Nous ne savons ce qu'est le tch'eou-ts'ai ou cclégume puante ; il n'est pas mentionné dans le Botanicon Sinicum. L'a-wei est généralement identifié à l'Assa fcetida, mais le présent texte le distingue formellement du hingu qui, lui, est certainement l'Assa fcetida
|
Copyright (C) 2003-2019 National Institute of Informatics and The Toyo Bunko. All Rights Reserved.