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0027 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 27 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000257
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9~E

[5131    -tes( 1.7 ).E;

lumineux divisés (1); ils les prirent en main ingénieuse-

(1) .   %3► pI   . On verra plus loin qu'il s'agit des cinq éléments, éther,

vent, lumière, eau, feu. Les sources grecques et latines qui les concernent sont indiquées dans Cumont ( Cosmogonie, p. 16-17) et dans Bousset (Hauptprobleme, p. 231 et suiv.).. Pour l'énumération des éléments en pehlvi et en sogdien, cf. ''L LLER, Handschr. , p. gg ; ils sont énumérés en turc dans le Khuastuanift (cf. VON LE COQ, Khuastuanift , p. 28 A-285); le Fihrist les donne dans le même ordre comme les amembresn de la aterre de la lumière» et aussi comme les cccinq dieux ~, cc espèces (Geschlechter) de l'Homme primitif» (cf. Fa GEL , Mani, p. 86, 87, 2 o 3- 2 o á ). Dans le manichéisme pehlvi et turc , c'est Ormuzd qui est considéré comme l'Homme primitif; il suffit, pour s'en convaincre, de comparer un texte pehlvi de M. Müller (M U LLER , Handschr. , p. 2o) avec le texte parallèle du Fihrist que M. Müller en a rapproché à bon droit. Les premières sections du Khuastuanift sont également décisives à ce point de vue. Ií faut donc corriger dans ce sens les traductions proposées par M. von Le Coq (Chuastuan f t , p. 280 et passim, et note io de la page 3 o 1) , et admettre que bis tángri désigne des cinq dieux», fils d'Ormuzd, tout comme dans le Fihrist ils sont des cinq dieux'', fils de l'Homme primitif. 11 semble bien d'ailleurs que ces cccinq dieux'', qui sont, comme on le verra , les éléments lumineux emprisonnés dans l'homme, soient considérés comme nos âmes, et que, par suite, le bizning i.izütümüz de la page 28o du Khuastuanift soit, comme le propose M. Radlov (Nachtrüge , p. 87o), une apposition de Ni tängri ; les lignes 3o 13o2 de la page 297, pour lesquelles nous proposerions par suite une traduction très différente de celle de MM. von Le Coq et Radlov, nous paraissent en faveur de cette interprétation. Le nom de «fils,' employé par Théodore bar Khòni (p. 185-186) et le parallélisme' nécessaire avec les ccfilsn de l'Esprit Vivant montrent que , clans le Khuastuanift, il faut bien laisser à oylan son sens ordinaire de cc fils» comme l'a fait M. von Le Coq, et rejeter le sens secondaire de a guerrier' qu'a proposé M. Radlov (Nachtrüge , p. 870 ). Les cinq cc fils n de l'Homme primitif, tout en étant ses émanations, l'armure dont il s'est entouré, continuent â faire partie de sa personne lumineuse ; ils sont ses cc membres n ; c'est ce qu'entend le texte chinois par cccorps lumineux divisés». Ici encore, notre texte permet de préciser le sens d'une phrase de l'inscription de Sinr;an-fou. On a beaucoup bataillé sur le sens de » . fen-chers, qui est employé dans cette inscription á propos de l'incarnation du Messie, et la question s'est surtout embrouillée de ce qu'on voulait donner à l'expression une valeur spécialement nestorienne. Le P. Havret a bien montré que fen-chen n'avait rien de nestorien, et il a traduit ( Stèle chrétienne, 11I , 3 5) la phrase

    -   -p,' ha n   ... par ccCependant notre Trinité s'est
comme multipliée; l'illustre et vénérable Messie... n. Nous ne croyons pas que ce soit lâ le sens. Le P. Havret a mentionné (ibid. , p. 38), sans s'y arrêter, que certains ont cru devoir faire de fen-cher un participe, et traduire par ccpersonne divisée»; ce sens nous parait résulter du texte même. Il suffit,