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0105 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / Page 105 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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LES CASTES MOYENNES.   $1

CHAPITRE XI.

LES CASTES MOYENNES.

Cette distinction entre les castes inférieures et supérieures, que nous avons vainement cherchée dans le costume des femmes, nous avons déjà dit qu'elle s'offrait aussitôt à nous dans celui des hommes. Nos bas-reliefs vérifient d'avance l'observation qui a été consignée par Yi-tsing dans ses Mémoires : «Les laïques de l'Inde , fonctionnaires et gens de bonne condition, ont pour costume deux pièces d'étoffe blanche, tandis que les classes inférieures et les pauvres n'en ont qu'une ('). r Le contraste, simple et précis — et d'ailleurs toujours vrai, -- saute aux yeux : c'est, par exemple, celui qu'on relève aussitôt, sur le piédestal de la figure b[io, entre les deux chefs de caravanes et ceux de leurs coolies qui s'empressent autour des chariots à boeufs. A la vérité ce double vêtement va rester désormais la règle jusqu'au sommet de la hiérarchie. Il en résulte que nous finirons à un certain moment par être tout à fait incapables de distinguer un riche bourgeois d'un grand seignéur, un çresthin d'un ksatriya (cf. plus bas, p. 178). Mais la caste, ou plutôt la classe moyenne des Vaiçyas, ce tiers état de l'Inde, composé des propriétaires des champs et des marchands des villes, comprenait justement toutes les conditions intermédiaires entre le bas peuple et la noblesse. D'un côté, par le petit commerce, il confinait aux gens de métiers manuels; de l'autre, grâce à ses opulents banquiers, il avait ses entrées à la cour des rois. Ni si haut ni si bas, nous voudrions nous en tenir dans ce chapitre à la couche sociale de ces

maîtres de maison r, boutiquiers du bazar ou gros fermiers des villages, à l'inépuisable charité desquels l'errante et mendiante Communauté a dû de pouvoir si longtemps subsister. Si l'on songe

(I) Yl-TSING, Bec., p. 67.

GANDHÂRA. - II,   6

IMPIl1MEEfE NATIONALE.