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0302 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / Page 302 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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278   LES HORS CASTE.

le distingue sur nos scènes du Pari-nirvana('). Si d'autre part l'on veut bien réfléchir que Mahâkôçyapa et Ananda sont, tout compte fait, les seuls grands disciples dont nous possédions au Gandhâra des images certaines, on n'aura pas de peine à discerner les traces évidentes d'une influence indienne dans le choix comme dans le traitement de ces deux moines, — c'est-à-dire jusque dans la création par les artistes de la Haute-Asie d'un motif que l'Inde ancienne ne paraît pas avoir connu.

S II. LE TYPE DU BUDDHA.

De l'aspect extérieur des membres de l'ordre nous devrions aussitôt pouvoir conclure à celui de son fondateur. L'imitation du Buddha est, comme de juste, à la base de la discipline et de la morale bouddhiques. Donc, raisonnera-t-on, de deux choses l'une : ou bien les moines de la secte se seront effectivement modelés dès l'origine sur leur chef, ou bien ils l'auront postérieurement conçu à leur propre image; de toutes manières maîtres et disciples seront plastiquement pareils ... Nous allons au contraire constater une fois de plus à quel point la logique n'est pas ce qui règle l'iconographie. A la vérité, c'est bien à la ressemblance de ses bhiksu que les vieux textes (2), du temps où il n'y avait pas encore de statues, évoquent le souvenir du Bienheureux : comme eux ail a la tête rasée», comme eux ail est revêtu du manteau monastique", et si de plus qu'eux ail porte répandus sur sa personne les trente-deux signes du grand homme n, cela revient à dire qu'il réalise pardessus le marché l'idéal de la beauté humaine(). Or il suffit de jeter

0) E. CHAVANNES, loc. laud., pl. 197, et cf. nos figures 279-280.

(sÎ Cf. Divydvaddna, p. 166, 1. 3-4 : le Buddha magique, que notre Ç lkyamuni se crée comme interlocuteur, est également : dvdtrimçatd mahcipurusalaksanaih samanvdgato, mundah, sanghd-

tiprdvritah. Le passage est aussi explicite qu'on peut le souhaiter.

(3) Le beauté merveilleuse du Buddha est un des refrains ordinaires des textes. Cf. E. BURNOUF , Introd. , p. 346, et voir notamment Sütrdlankdra, trad. HUBER, P. 391.