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0244 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / Page 244 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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220   LES HAUTES CASTES.

de l'enfance et de la jeunesse. Il s'agit de ce sanlcodana('), de cette « instigation') à quitter le Inonde, que les dieux adressèrent, au. Bodhisattva en un moment des plus critiques: une nuit de plus, et, celui-ci se réveillant empereur, notre monde était privé de Buddha. La situation était donc non moins grave qu'après la Bodhi, quand le Maître faillit se refuser à prêcher sa doctrine (I, p. 42o); et c'est pourquoi, par mi rapprochement qui s'imposait aux ciseaux des praticiens comme aux consciences des fidèles, le samcodana est le pendant naturel de l'adhyesana, l'n instigation n au Départ de la n Sollicitation» au Prêche. On comprend encore comment l'un et l'autre motif ont été vite conçus sous forme de triades décoratives, alternant sur la même frise ou stèle (fig. 47, 347, peut-être 215; cf. A. M. I., pl. 102, 1i), et nous avons vu bientôt les donateurs y paraître d'abord incidemment (fig. 479), puis prendre aux côtés du candidat à la Bodhi comme à ceux du Buddha parfait la place des divinités orantes (fig. 347-348).

Pour l'instant, notre soin le plus pressant doit être de considérer l'aspect extérieur du Bodhisattva à l'occasion de ces deux crises morales. Nous ne serons pas autrement surpris de relever chez lui une légère différence d'attitude et de costume, selon que nous le surprenons à l'éveil de sa vocation ou à l'heure des résolutions décisives. Dans les deux cas il est assis avec les jambes croisées à l'indienne. Lors de sa première transe extatique, ses mains tombent superposées dans son giron, la paume en dessus, selon le geste consacré de la méditation; en même temps, comme la scène est censée avoir lieu en plein air, lé prince est régulièrement coiffé de son turban (fig. 176, 353, 413 ). Au contraire l'autre épisode se passe à l'intérieur du palais, et par suite le Bodhisattva y garde la tête découverte; n'étant pas cette fois perdu dans son rêve, il convient de plus qu'il lève la main droite à l'adresse de ses interlocuteurs, dans ce vague geste d'accueil et d'assentiment que

(') II en a déjà été touché un mot ci-dessus, Il, p. 88.