National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0264 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / Page 264 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000285
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

240   LES HAUTES CASTES.

Ainsi visiblement naquit d'eux le contingent de statues en qui nous ne pouvons plus reconnaître sûrement ni l'un ni l'autre (cf. Fig. 425-lL29 et 79); mais, hélas, leur mode de pullulement ne nous renseigne pas sur les attributions nouvelles. Prenons pour exemple le cas le plus favorable, celui de ces groupes symétriques où l'identification d'un seul personnage peut parfois entraîner celle de ses voisins. L'autorité des textes nous a d'abord contraints à reconnaître aux côtés du Bienheureux les dieux Indra et Brahma, et cela est vrai sans doute des plus anciennes répliques. Mais voici que sur les figures /1°5 et li o 8 , l'ûrnd paraît sur le front des deux assistants. Si ce n'est pas là le fait d'une inadvertance machinale, il en résulte aussitôt que la vieille représentation du miracle de Cravasti s'est transformée en la trinité d'un

J

Buddha entre deux Bodhisattvas. D'accord, mais lesquels ? Appellerons-nous Hivan-tsang en consultation et les baptiserons-nous Maitrêya et Avalokitêçvara parce qu'il a parfois noté qu'ils se font pendant(1) ? Prêterons-nous l'oreille aux suggestions de textes relativement tardifs et croirons-nous reconnaître, en même temps que le Buddha Amitâbha sur son lotus, ses ordinaires acolytes Avalokitêçvara et Mahasthâmaprapta ? Mais alors cela se verrait, nous avertit-on, cc par un simple regard jeté sur les marques de leur tête (2) n. Finirons-nous enfin par où nous aurions dû commencer et les chercherons-nous, sans descendre plus bas, parmi les huit que le Lalita-vistara cite? Cette méthode est sans doute la meilleure; niais qu'elle est mal récompensée ! Relisez ces huit noms : ils sont tous plus édifiants les uns que les autres; malheu-

(') Mém., I, p. 463; Rec., Il, p. 119.

(2) Amitdyur-dhydna-sûtra, dans S. B. E., XLIX, p. 178 et suiv. et 187; sur la. possibilité d'une telle interprétation tardive, ct: plus bas, p. 336. Le sûtra cité dit qu'Avalokitéçvara se tient à la gauche du Buddha (à la place d'honneur) et Mahasthâma à sa droite : or la position

des deux assistants est renversée, si l'on passe des figures 4o5-4o6 aux figures 407-408; mais, comme s'il était au courant de ces variations des sculpteurs, le Lotus de la Bonne Loi (trad. BURNOUF, p. 267) note qu'Avalokitéçvara est ertantôt à la gauche et tantôt à la droite, d'Amitâbha.