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0393 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / Page 393 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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RAPPORTS ET CONTRASTES AVEC L'ÉCOLE INDIENNE. 369

pagne comme leur ombre, fait de lumière comme celle-ci est faite de nuit. L'opinion n'est pas moins communément répandue que les pratiques de la méditation pieuse développent prodigieusement cette sorte d'émanation fluidique. Ce n'est pas dans un autre feu que Çiva ascète a consumé l'Amour; c'est sous l'aspect de flammes léchant les parois de sa retraite que les artistes gandhâriens représentent, lors de la subjugation du serpent de Kâçyapa (fig. 22/1) ou de la visite du roi du ciel (fig. 2/16), la brûlante ferveur du Maître. D'autres fois c'est de ses épaules mêmes que s'échappe ce flamboiement (fig. /163), et il est assurément curieux de retrouver ce même détail miraculeux sur les monnaies des Ku-sanas en attendant de le voir attribuer par Hivan-tsang à Kaniska (I). Les vieux textes admettent d'ailleurs que le lustre du Buddha ne provient pas seulement de «pointes» ou de n langues', de flammes, mais qu'il irradie tout autour de son corps sur la largeur d'une brasse en effaçant l'éclat de mille soleils (2) : et il est en effet des cas où le Bienheureux se profile en pied sur une gloire flamboyante (fig. 26 i ; cf. fig. 263 et 5611). Tout ce vieux fonds de superstitions indo-iraniennes perce ainsi sporadiquement dans nos sculptures : c'est le sauvageon sur lequel l'artiste indo-grec a greffé la conception restée classique du nimbe, puis de l'auréole.

Ceux-ci n'ont pas plus tôt pris forme sous son ciseau que la plume des écrivains se met en devoir de les décrire. Déjà le Mahdvastu (3) qualifie de mukha-mandala le cc cercle» qui environne

0) La statue reproduite sur la figure 463 aurait été trouvée par le D'' J. G. GERARD près de Kaboul (cf. t. I, p. 13, n. 1, et p. 24); on reconnaîtra à sa droite i' n Aumône de la poignée de poussière» (cf. fig. 255) et à sa gauche la «Prédiction de Dîpankara» (cf. fig. 139-141). Comparez pl. V, 3, 5, 7, et HIUAN-TSANG, Rec., I, p. 65. — La même particularité s'observe sur les images de l'Asie centrale (cf. ici même fig. 562. d'après

GANDIiIRA. - II.

M. A. STEIN, et GRUNWEDEL, Altb. Kults. Turk., p. 22 et fig. 339 et suiv.).

(2) Divydvaddna, p. 46-47, 75, etc.; Avaddna-çataka, éd., I, p. 37 (traduit dans BURNOUF, Introd., p. toi ), etc..Pour les prabad-çikhd, cf. l'un des surnoms d'Amitâbha dans Sukhdvati-vyûha, S 12 ; éd., p. 29, I. 12 (traduit dans S. B. E., XLIX, II , p. 29).

(3) II, p. 3i3, 1. 15; cf. I, p. 238,

L 2-3.

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