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0334 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / Page 334 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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310   LES HORS CASTE.

le constater à chaque fois, et autant de fois qu'on le voudra, sur la main gauche de la planche I et des figures 456, 4 81, etc., comme sur la main droite des figures 79, 1g7, 461, etc. Le sculpteur gandhârien n'a jamais n palmé n que les mains détachées et avancées de ses statues, et il ne l'a fait que contraint par des nécessités spéciales de facture. Telle est l'évidence des monuments.

Ceci bien entendu, une double remarque s'impose. D'une part ces mains aux phalanges réunies sont de beaucoup les plus visibles puisqu'elles venaient au devant du spectateur. D'autre part le réseau des lignes de la paume et de la face interne (les doigts était beaucoup trop fin pour pouvoir être reproduit sur la pierre. Comment n'aurait-on pas été dès lors tenté — ainsi que nous le sommes encore aujourd'hui — de transporter à ces fausses membranes, qui crèvent les yeux, le nom des invisibles réseaux mentionnés par la liste des signes? Assurément il semble que l'Inde se soit cette fois formellement refusée à ce contre-sens , que le commentaire pâli écarte encore. Mais les nouveaux et peu experts convertis de la Haute-Asie, mal au courant des idées et des coutumes indiennes, n'en étaient pas, devant les modèles d'idoles importés de leur terre sainte, ù une erreur d'interprétation près('). Comment d'ailleurs auraient-ils puy échapper? N'était-ce pas pour eux chose entendue d'avance que dans le corps ineffable du Bienheureux aucun trait ne devait rester sans portée symbolique et sans explication traditionnelle? Aussi en vint-on rapidement à croire, en Sérinde, en Chine, au Tibet, que les nains et les pieds du Bienheureux étaient palmés de naissance. De ce fait on rencontre tous les jours des témoignages nouveaux et certains. Citons par exemple cette main de bois retrouvée au Tourfan par M. von Le Coq et dont les doigts, si on l'avait voulu, auraient pu être à la rigueur complètement détachés dans cette matière moins friable; ou, trait plus convaincant encore et même péremptoire, les cc peaux n que MM. Grünwedel

(') Nous avons déjà dû signaler ci-dessus, t. II, p. 282, leur singulière méprise au sujet du lobe des oreilles.