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0234 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / Page 234 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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210   LES HAUTES CASTES.

ayant fait partie d'un groupe, qu'il soit assis ou debout, peut avoir été, du moins à l'origine du motif, soit Indra, s'il porte turban , soit Brahmâ, s'il est seulement coiffé de sa chevelure. Nous ne disons pas pour cela qu'il soit toujours l'une ou l'autre de ces divinités — car il faut encore que dans ledit groupe il n'ait eu à jouer que le role d'acolyte — ni même que, s'il le fut, il le soit toujours

resté.

S III. LES BODHISATTVAS.

Un esprit trop prompt pourrait en effet conclure Hâtivement de ce qui précède, par réaction contre l'abus que la critique européenne semble avoir d'abord fait des Bodhisattvas, qu'il n'y a pas au Gandhâra d'image de ces derniers. Même à nous en tenir aux seuls documents iconographiques qui ont déjà passé sous nos yeux, l'erreur serait évidente. 11 y a, en effet, des cas nombreux où ce n'est plus le Buddha, mais une figure princière qui occupe le centre du groupe : or ce personnage assis entre deux divinités, qui souvent restent debout, ne peut appartenir qu'à la seule catégorie de laïques qui leur soient hiérarchiquement supérieurs, à savoir les Bodhisaatvas. Ii en est de même du pseudo-Dieu qui occupe la droite de la série sur la représentation des sept Buddhas du passé (fig. 79 et 1157) : le huitième ne peut figurer que l'être destiné à se transformer en Buddha de l'avenir. Enfin, si nous retournons la tête vers les scènes légendaires, que de fois nous avons vu, au cours de ses vies antérieures comme de son. existence dernière, le Bodhisattva qui devint Ç ikya-aluni ! Aussi, quand nous rencontrons dans les galeries gréco-bouddhiques de nobles personnages occupant soit le siège central d'un groupe, soit un piédestal nettement isolé (et, dans ce dernier cas, ordinairement illustré de quelque allusion à la légende du Maître), nous avons le droit d'y voir, non pas, comme on l'a cru longtemps, des «rois» ou des «hiérarques» du Bouddhisme, — non pas, comme on