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0340 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / Page 340 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000285
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316   LES HORS CASTE.

droit, le bord supérieur plus lâche du manteau (cf. fig. 79, 4o5-L4o8, 459, etc.).

Tel est l'habit que le Bienheureux partage avec sa communauté. Il n'a rien au fond que d'indien. Est-ce la peine de signaler qu'il n'y a en même temps rien de plus grec dans la forme? Le lecteur est peut-être las de cette constatation indéfiniment répétée : mais nous ne pouvons empêcher l'éternel compromis n gréco-bouddhique» de se reproduire en toute occasion. Cette fois encore l'artiste gandhârien n'accepte les modes indigènes qu'à condition de les accommoder à sa manière, et sous son ciseau la sanghdti prend aussitôt des airs d'himation (cf. pl. II). Nous n'insisterons pas ici sur l'exécution extraordinairement hellénisante de ces souples et vigoureuses draperies, d'autant que nous devrons y revenir bientôt à propos de l'ensemble des images ('). Car leur magnificence n'est pas le privilège exclusif du Maître. Le sculpteur les soigne peut-être un peu plus sur la personne du pasteur, mais il ne les refuse pas au reste du troupeau. Le résultat le plus topique de cette impartialité est déjà inscrit dans toutes les scènes figurées que nous avons vu défiler sous nos yeux à partir du moment où la première prédication (fig. 2 2 o) eut fondé la Communauté. Il se résume d'un mot : le corps du Buddha est un corps de moine.

III. LA SYNTHÈSE DU TYPE. - En somme, à nous qui abordons les statues après les bas-reliefs et les images du Bienheureux après celles des laïques et des religieux, la recette pour fabriquer un Buddha se présente de la façon la plus simple (cf. fig. 454). Vous prenez un corps de moine, sur lequel vous entez une tête de prince -- ou, ce qui revient au même, de dieu — après l'avoir préalablement dépouillée de ses bijoux. Tels sont les deux éléments suffisants, mais nécessaires. N'était la tête, la confusion avec les simples

0) Cf. plus bas, p. 350.