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0013 Les pays d'Occident d'après le Heou Han Chou : vol.1
後漢時代の西域諸国 : vol.1
Les pays d'Occident d'après le Heou Han Chou : vol.1 / 13 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000292
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151   LES PAYS D'OCCIDENT D'APRÉS LE HEOU HAN CHOU.   5

débarquèrent en Birmanie d'où ils furent envoyés à l'empereur de Chine; de même, en 166, un marchand se disant ambassadeur de Marc-Aurèle arriva au Tonkin tout comme y étaient arrivés avant lui, en 159 et 161, des trafiquants hindous. Ces faits suffisent à, prouver que la navigation entre l'Egypte et l'Inde et entre l'Inde et le Tonkin avait rendu praticables par la voie de mer des relations entre la Chine et l'empire romain.

Les deux puissances qui, en Asie, s'interposaient entre Rome et la Chine étaient celle des Parthes, maîtres de la Perse, et celle des Kouchans, maîtres de l'Inde. Sur les Parthes, l'histoire chinoise ne nous renseigne guère; les Romains, grâce aux guerres continuelles qu'ils leur firent, furent mieux informés à leur sujet. Mais, en ce qui concerne les Kouchans, les textes chinois, bien qu'encore insuffisants, ont une importance capitale; ce sont eux qui nous permettent de suivre dans les étapes successives de leur migration à travers l'Asie les Ta Yue-tche depuis leur départ du Kan-sou jusqu'à leur arrivée dans le Badhakhschân ; puis ils nous montrent les emplacements des cinq principautés qui leur furent soumises et qui s'étendaient du Wakhân jusqu'au Gandhâra; c'est la plus méridionale d'entre elles, celle des Kouchans qui, entre l'an 25 et l'an 50 de notre ère, s'annexa les quatre autres et se substitua aux princes du Badhakhschân ; ce furent ces mêmes Kouchans qui, quelque temps plus tard, conquirent l'Inde; les textes Chinois nous apprennent encore l'influence considérable qu'eurent les Ta Yue-tche à partir de l'an 2 avant notre ère dans la propagation du Bouddhisme en Asie. Assurément bien des questions continuent à rester en suspens, mais on peut espérer que le jour où des fouilles auront été entreprises à Balkh et dans le Badhakhschân, les historiens Chinois pertnettront une fois de plus la coordination et la systématisation des résultats mis en lumière par les archéologues et les numismates; alors la chronologie et la géographie de l'empire improprement appelé Indo-scythe pourront être définitivement fixées.

Si tel est l'intérêt que présente le chapitre CXVIII du Heou Han chou pour l'histoire des relations commerciales entre la Chine et l'Orient romain et pour l'histoire des Indo-scythes, il est évident que ce chapitre a dû déjà attirer l'attention du monde savant. En effet, les pages qui sont relatives au Ta Ts'in (Orient romain) et aux Ta Yue-tche (Indo-scythes) ont fait l'objet d'études si nombreuses qu'il serait difficile de les rappeler toutes 1). Cependant, tandis qu'on

1) Parmi ces travaux, je mentionnerai seulement: I. En ce qui concerne l'Orient romain:

Reinaud: Relations politiques et commerciales ae l'empire romain avec l'Asie Orientale (1863; 339 p.).

Hirth: China and the Roman Orient (1885; xvi et 330 p.).

Hirth: Syrisch-chinesische Beziehungen im Anfange unserer Zeitrechnung (Sonderabdruck aus Roman Oberhummer und Dr. H. Zimmerer: Durch Syrien und Kleinasien; 1899, p. 436-449).