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0081 Les pays d'Occident d'après le Heou Han Chou : vol.1
後漢時代の西域諸国 : vol.1
Les pays d'Occident d'après le Heou Han Chou : vol.1 / 81 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000292
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LES PAYS D'OCCIDENT D'APRÈS LE HEOU HAN CHOU.

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dire de tout cela, serait-ce parce que cette doctrine fut lettre close pour les temps passés, tandisque les nombres se sont expliqués pour les générations cadettes? Et s'il n'en est pas ainsi, combien extrême est la duperie! 1)

Sous les Han, ce fut à partir de Ying, (roi) de Tcheou   2),
que pour la première fois on fit fleurir le culte qui comporte l'observation des abstinences et des défenses; l'empereur Houan (147-167 p.0.) mit en outre en honneur la pompe des dais ornés. Serait-ce que les raisonnements subtils n'avaient point encore été traduits et qu'on se bornait à comprendre la doctrine d'une manière surnaturelle? 3)

Quant aux enseignements qui exposent eu détail comment il faut purifier son cour et se délivrer des liens du désir, et quant aux principes du vide de l'être et de leur non-existence simultanée 4), tout cela dérive des livres taoïstes 5).

4

  1. Pour expliquer le silence de Tchang rien et de Pan Yong sur une religion que les Bouddhistes prétendent être merveilleuse, il faut faire l'hypothèse que cette religion était incomprise â leur époque et qu'elle ne se révéla qu'a des générations plus tardives. Si cette hypothèse est rejetée comme absurde, qui ne voit que tout ce qu'on dit sur l'invincible supériorité du. Bouddhisme n'est que duperie puisque des hommes tels que Tchang rien et Pan Yong ont été insensibles h cette supériorité.

  2. Dans le T`oung pao de 1905 (p. 550, n. 1), on trouvera traduits les tentes relatifs â ce Ting, roi de Tcheou qui, vers l'an 65 de notre ère, avait implanté profondément le Bouddhisme dans la Chine centrale.

  3. L'argument me parait être celui-ci : nous savons par les historiens que, au milieu du premier siècle de notre ère, le roi de Tcheou, et, au milieu du second siècle, l'empereur Houan favorisèrent le Bouddhisme. Cette religion était donc bien connue; dès lors, comment expliquera-t-on que les auteurs qui écrivaient â l'époque des Han orientaux ne l'aient pas mentionnée? faut-il faire l'hypothèse invraisemblable que, en ce temps, les textes des livres saints du Bouddhisme n'avaient pas encore été traduits et qu'on comprenait cette religion par quelque intuition surnaturelle? Evidemment non; les textes sacrés étaient familiers aux adeptes du Bouddhisme; mais, en-dehors de ceux-ci, nul ne les admirait et c'est pourquoi les écrivains profanes de l'époque des Han orientaux n'ont pas fait l'éloge du Bouddhisme.

  4. On sait que la métaphysique Bouddhique se plaît â disserter è, perte de vue sur l'être, le non-être et un troisième terme qui n'est ni l'être ni le non-être.

  5. Le Bouddhisme n'a aucune originalité; il a emprunté ses théories au Taoïsme.