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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0054 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.3
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 / 54 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000197
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44   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA. HAUTE •ASIE,.

s'enfuit à Tourfân ; Ulf Ata l'y poursuivit, prit la ville et fut lui-même tué d'un coup de flèche en l'an de l'hégire 550 (1155 après J.-C.). De son côté Isl Atű, roi des rois (chahân chah) s'était emparé de Karachahr et de Kyzyl. Un des principaux officiers de l'armée musulmane, Mahmoud Kérem Mirabî, originaire de Kâboul, se rendit à Ay koul (près d'Alcsou) dont l'eau était alors amère ; par un miracle, il rendit l'eau douce. C'est depuis lors que ce lieu reçut le nom d'Aksou'. Le tersa2 Kaykakoul gouvernait alors Aksou au nom du roi de Matchîn Noudoun Khan qui régnait à Khotan. La ville fut prise grace à une ruse de Bad Yeldűr Siaouch qui s'introduisit dans la place sous le déguisement d'un mendiant et sut capter la faveur de Kaykakoul au point que celui-ci en fit son vézir. Aksou livré aux musulmans par Siaouch, Soultűn `Ali Arslan Khan en fut nommé gouverneur. L'armée musulmane, prenant la route de Yarkend, passa par Karatàl, traversa le Tarim, et, arrivée au pied du Mazer tagh, petite chaîne de montagnes rocheuses séparant les forêts de Marűlbűchi et d'Alcsou des sables qui s'étendent au nord de Khotan, elle rencontra un corps de 5,000 juifs et tersa. L'engagement qui suivit, favorable aux musulmans, coûta la vie à Bourhân ed-din Kylydj Ata. Résolus à marcher directement sur Khotan, les musulmans gagnèrent la rivière de Khotan et la remontèrent. Mais peu de jours après, un orage de sable leur fit perdre la route et après avoir erré quelque temps, ils atteignirent la rivière de Kéria dont ils remontèrent la rive gauche et arrivèrent ainsi au Yéchil koul, petit lac situé à environ deux lieues au nord de la ville actuelle de Kéria. Continuant leur route, ils parvinrent sous les murs de la ville de K.enhân, habitée principalement par des juifs, les musulmans n'y étant que dans la proportion d'un centième. La province de Kenhűn comprenait sept villes. Le prince en était Turk Terkhan, dépendant de Noudoun Khan. II était juif et sorcier et lisait l'Évangile dans ses opérations magiques (1)(,__11, j"jjI ~j_..x,l)• Non loin de Kenhan se trouvait la ville d'Oulough

  1. Mauvais jeu de mots. Aksou n'a pas en turc le sens d'eau bonne å boire, mais signifie eau courante venant des montagnes de neige, par opposition å Kara-sou qui désigne l'eau de puits, des étangs et des sources de la plaine.

  2. Les indigénes ignorent le sens de ce mot. Les musulmans de Chine prétendent qu'il signifiait chrétien. Dans le cours de ce teskéreh on appelle aussi les tersa Kyzyl b ich, terme qui désigne aujourd'hui les Persans et en général les Chiites.