200 MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.
torrent de montagne cömme le dessin du cartographe pourrait. le faire. croire. Il est évident que ce Sa tchou n'est autre que le Dza tchou ou Mékong. Il reste à explorer le grand affluent de droite du Dza tchou, le Pam tchou (0m tchou), dont le confluent est à Tch'a-mdo et la source sur le flanc oriental de de l'An-dam-tchou-mgo ri. M. Bower a, sans le savoir, suivi le Pam tchou durant les 36 derniers kilomètres de son cours. Toutes cés rivières du bassin du haut Mékong sont très encaissées. Les montagnes ne sont point aussi élevées, aussi chargées de neige ni aussi sauvages d'aspect que celles du Nag tchou et du Sog tchou ; mais elles sont très escarpées, couronnées. à leur sommet de rochers dénudés et verticaux de couleur rouge brique. Jusqu'à Ta-chi gon-pa la vallée du Mékong mesure (le 150 à 600 métres de largeur et offre presque toujours une petite plate-forme soit sur la rivé droite, soit sur la rive gauche ; au delà de Ta-chi gon-pa elle n'est plus qu'une gorge impraticable. Les autres vallées présentent le même caractère. Les berges sont en général peu élevées, sauf sur le haut Pour-dong -chou, dont la vallée près de sa source, avec les montagnes neigeuses qui l'enserrent, la large terrasse gazonnée qui domine la
. berge de droite, les monts qui tombent abruptement sur la rive gauche, rappelle d'une façon frappante la vallée du Kéria daria å Hatamning .touzi. J'ai décrit dans mon premier volume les gorges étranges et pittoresques du Dzé tchou moyen. Les pentes de toutes ces rivières sont trés fortes, moindres toutefois que celles des rivières de l'Altyn tâgh. , En 115 kilomètres le Dza tchou descend de 477 métres, le Pour-dong tchou de 520 mètres en 55 kilomètres, le Dzé tchou de 910 mètres en 120 kilomètres. Depuis le, point où le .Dza tchou coule en vallée et non plus sur le flanc des montagnes jusqu'à Tch'a-mdo, la pente moyenne • est de 37,30 par kilomètre. Nous avons déterminé très exactement la ceinture montagneuse, qui sépare le bassin de ce fleuve de celui du Do tchou, sur une longueur de 470 kilomètres depuis l'An-dam-tchou-mgo ri jusqu'aúx monts du Ka la, en passant par les monts Pour-dong; le
pic le plus septentrional de ces dernières montagnes est très proche du
cours 'même du Do tchou qui, en se heurtant contre ses contreforts,
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