GÉOGRAPHIE PHYSIQUE. 189
gravier et va se perdre au milieu de pauvres bois de toghrak et de tamaris un peu au delà du lieu dit Yârtougouz Tarim, situé par environ 38° de latitude, sur la route ancienne qui menait du Lob nor à Khotan.
Le Kara mouren naît dans le plus puissant ensemble de glaciers de l'Arka tâgh, dont l'Oulough mouztâgh est le centre. Nous avons reconnu quatre branches mères (le cette rivière: la plus méridionale sort d'une chaîne d'aspect volcanique par environ 36°20' latitude ; la principale est celle sur le bord de laquelle nous avons campé le 27 septembre 1893 et qui vient d'un glacier de l'Oulough mouztâgh ; une troisième descend du Kara-mouren tâgh, enfin la quatrième et la moins notable prend naissance clans une très large vallée plate qui s'étend au pied nord de l'Arka tâgh à une très faible distance d'une des sources de l'Oulough sou dont aucune hauteur sensible ne la sépare. Tous ces cours d'eau coulent en des vallées assez larges, nullement encaissées, au fond souvent plat comme c'est souvent le cas dans l'Oustoun ou Arka tâgh. Au sortir de ces montagnes, le Kara mouren, qui, après une première course vers l'est, s'était dirigé au nord pour couper la chaîne, est rejeté å l'est par une chaîne de pics neigeux (Outra tâgh) qui a l'apparence escarpée de l'Altyn tâgh et qui semble en effet, d'après sa direction, se rattacher au pic Atchân tupé•de l'Altyn tâgh postérieur. Depuis le confluent de la quatrième branche citée plus haut on voit la rivière couler dans une vaste vallée plate large d'environ 10 milles, limitée par l'Arka tâgh au sud et ce rameau de l'Altyn tâgh au nord. A l'extrémité de celui-ci la rivière pratique une profonde tranchée à travers les diverses chaînes de l'Altyn tâgh et aboutit à la route de Kapa â Atchân par 2,800 métres d'altitude, 2,500 mètres au-dessous du point où nous l'avons franchie le 29 septembre 1893, 235 kilomètres plus loin. En cet endroit elle est encore en pleine montagne, très semblable à la rivière de Kéria .près de Polour.
La mission de M. Pievtsof est la première qui ait exploré le cours supérieur du Tchertchen daria, elle en a remonté la branche principale, le Mouzlouk sou, mais n'en a pas déterminé la source. D'après la carte de M. Pievtsof et les levés de M. Roborovsky elle sortirait (le la chaîne
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